016 - Le jeu de la tentation - Un pari pour les sens


Sommaire


Errance
(Mélissa)
C’est notre anniversaire de rencontre: cinq ans, avec mon homme. Nous avons décidé de dîner dans un grand restaurant de renom pour fêter ce jour mémorable.
Pour l’occasion, je me suis vêtue d’une robe noire boutonnée sur le devant, assez courte pour arriver à mi-cuisses, sans trop dévoiler non plus trop de choses, avec, en dessous, ma plus belle lingerie noire et rouge, mes bas et des escarpins tellement vertigineux que je n’ose jamais les mettre dans la vie courante. Mes cheveux bruns sont relâchés sur mes épaules. J’ai opté pour un maquillage discret. J’aime vouloir être désirable sans tomber dans d’outrageuses provocations.
Je partais avec la ferme intention de rendre cette soirée inoubliable et espérais que la nuit serait à la hauteur de ce que nous vivions. Je prends donc les clés, et, en sa compagnie nous nous dirigeons vers notre voiture garée dans la rue.
De l’autre côté du trottoir, à contresens, une autre voiture est stationnée, veilleuses allumées. Au volant, une femme semble en larme. Mon mari toujours en bon samaritain, la voyant, me dit :
  • Ne bouge pas, je vais aller voir ce qui se passe…
Je le vois ouvrir la portière… Et là, la femme se jette dans ses bras comme pour se faire consoler mais leurs bouches se collent pour s’embrasser à en perdre haleine.
Je ne rêve pas. Je suis comme dans un film qui se déroulerait au ralenti… J’en suis tout abasourdie. J’en lâche ma pochette, et, atterrée, j’assiste, là, impuissante, désappointée. Comme un automate, anéantie, vidée, je me dirige vers ma voiture. Je monte comme entourée d’un épais nuage de brume, je la mets en route, démarre tout cela dans un état second. Je ne suis plus moi-même. Je me rappelle seulement que les kilomètres défilent et que je ne pense plus à rien. Je me mets finalement en danger ainsi que les autres, plutôt inapte à conduire dans un tel état, sur cette route mais il me faut fuir…
Soudain, je me retrouve face à un talus, je freine brutalement, je suis dans un cul-de-sac… J’ai dû machinalement sortir de la route principale sans m’en rendre compte. Où puis-je bien être ? Perdue ?
Je pose mes mains sur le volant, y appuyant ma tête.
Je reste immobile. Dire combien de temps, je ne le sais plus. Après ce moment interminable, je relève enfin la tête, regarde autour de moi. Je descends pour repérer un peu plus les lieux : le chemin mène en fait à une auberge au bord d’une rivière, située sur un terrain arboré où je devine de splendides massifs de fleurs.
Je ne vois pas du tout où je peux bien me trouver. Petit à petit, je me ressaisis. Je comprends que ma vie est devenue, en l’espace de quelques heures, un vaste champ dévasté. Cette trahison me fait mal, moi qui ai toujours été la petite amie modèle, sans écart, dans le respect des règles… En même temps qu’un certain désespoir m’envahit, une envie de vengeance se distille en moi. Peu à peu mon esprit reprend le dessus. Je me raisonnes. Il me faut abandonner toute colère, reprendre ma vie en main, lui montrer que je serais assez grande pour me passer de lui. Je décide d’entrer dans cette auberge avec la ferme intention de faire face à un autre destin. Ce chemin ne serait-il pas porteur d’un tel message ?
Je marche d’un pas de plus en plus décidé. Sans hésiter, j’entre. J’ai même faim et j’espère qu’il y aura au moins une chambre libre.
Je m’informe à la réception sans trop regarder à l’intérieur. Mince, décidément ce n’est pas mon jour de chance : tout est complet… Je demande quand même :
  • Est-ce que je peux à cette heure-ci encore me restaurer ensuite j’aviserai.
Je me souviens brusquement que je n’ai aucun papier, ni carte, ni rien de mon identité. Heureusement que j’ai toujours un chéquier dans la boîte à gants.
Une serveuse dans un habit classique me donne une bonne idée de cette auberge. Rien qu’en voyant le personnel autour de moi, je dois être dans un endroit renommé. Elle me conduit entre les tables bien occupées,
…vers une qui se retrouve un peu à l'écart dans un recoin de la salle. Je sens que je vais adorer cette place : tout voir sans presque être vue ! Je m’assois et consulte les diverses cartes mises à ma disposition. Relevant les yeux, j’observe rapidement les tables autour de moi. Je commande un repas, me disant que l’appétit vient toujours en mangeant.
Au fur et à mesure, entre les plats, je vois beaucoup de couples discuter et quelques familles. Puis, étant plus attentionnée, dans un autre recoin comme le mien, j'aperçois légèrement sur ma gauche un homme seul. Je ne sais pas pourquoi mais plus le temps passe, plus je me prends à le fixer, allant même à le dévisager. Est-ce mon idée de vengeance qui me pousse à devenir prédatrice ? Le fait est que je me prends à ce petit jeu, et que ce qui doit arriver arrive : nos regards se croisent. Je dois rougir l’espace d’un instant mais que le sien est intrigant, attirant. Il se met à me sourire et lève son verre comme s’il voulait trinquer à ma santé.
Sans réfléchir, comme un réflexe, je fais de même, me disant au fond de moi : « Qu’il est séduisant ! »
Je l'observe de plus en plus me regarder, me sentant même comme épiée. Il semble avoir fini son repas. Je me mets à penser qu’il attend peut-être que je finisse aussi. Je m’apprête à me lever quand, sortant de je-ne-sais-où, il est là, à ma table :
  • Si nous prenions un café au petit salon ? Qu’en pensez-vous ?
Un peu confuse, presque en balbutiant :
  • Si vous y tenez, je ne vais pas vous dire non !
Nous nous dirigeons vers le boudoir. Il me laisse passer devant et je sens son regard qui me déshabille très certainement. Il commande en passant devant le bar nos cafés. Nous nous installons face à face.
Nous discutons de tout et de rien. Nous faisons connaissance. Je vois qu’il ne me quitte pas des yeux. Il me dit s’appeler Édouard.
Je ne sais pourquoi mais : « Est-ce plus fort que moi ? », me voilà à lui raconter ma mésaventure. Le temps est comme suspendu. Il m’écoute poliment tout en rapprochant sa main de la mienne. Nos doigts s’effleurent.
Puis, là, brusquement, je ne sais plus où me mettre. Je dois être rouge comme une pivoine. L’impensable pour moi : comment puis-je en arriver à cela ? Je sens comme une vague me submerger, je me sens aspirer vers lui. Dans un magnifique sourire coquin, comme triomphant, il me surprend d’une voix sûre, presque péremptoire :
  • Je sais qu’il n’y a plus de chambre ce soir. Il se fait tard. Vous semblez ne pas savoir où vous êtes. Il serait plus profitable que je vous offre de partager ma chambre. Il n’y a qu’un grand lit double mais j’y poserai une condition.
Son aplomb me trouble, me méduse, m’hypnotise, m’envoûte… Je ne sais que lui répondre :
  • Vous savez aujourd’hui, devant un tel désarroi, je me dis qu’il est peut-être agréable de me laisser bercer par votre proposition. Et qu’elle est donc cette condition ? Vous m’intriguez !

  • Je vous propose un jeu, jeu qui vous emportera ailleurs, qui vous fera oublier, qui vous plongera dans vos propres désirs, vos envies les plus folles… 

  • Qui vous dit que je veux vivre cela.

  • Ce soir il ne vous reste que ce choix je vous le rappelle. Mon lit et ma présence seront plus agréables que la banquette de votre véhicule, non ?

  • Vous m’intriguez toujours plus mais ne me dites toujours rien sur ce jeu…

  • J’y arrive, j’y arrive mais je voulais vous voir prête à m’écouter et espérer que vous entendrez… Je vous propose un pari qui repose sur la tentation !

  • Oh, je vous vois venir !

  • Possible ! Qui de nous deux peut amener l’autre à le supplier d’en finir ? Qui de nous deux peut amener l’autre aux limites du plaisir… ?
Joignant le geste à ses mots, il sort de sa poche une pièce, la lance en l’air, elle virevolte
…et retombe sur le dessus de sa main que son autre recouvre :
  • Face, je commence, pile ce sera vous…
Je le vois esquisser un sourire gourmand. Je retiens mon souffle. Je suis comme une gamine devant son jouet :
  • Allez, ne me faites pas plus languir montrez-moi ?
C’est alors qu’il soulève sa main et avec un ton triomphant :
  • Face ! Ah bien je commencerai donc…
Éclatant de rire je lui glisse :
  • Oui mais vous trichez ! Vous devez faire souvent ce coup ! Votre pièce à deux faces identiques !

  • Non pas du tout, vérifiez par vous-même…
 Je suis entrée dans une spirale qui m’absorbe de plus en plus. Je suis comme soulagée de ne pas avoir à commencer mais à subir, à me laisser guider même si je ne sais pas trop où cela me conduit, je sais que je veux vivre cette folie.
Cette traîtrise, cinq ans avec ce traître, et je vois en l’espace de quelques secondes des tas d’images qui défilent : de la routine de l’acte sexuel, la même position, me qualifiant de salope quand je prenais quelques initiatives ou quelques nouvelles idées. Mais, là, cette nuit, je ne me sens pas assez courageuse devant cet homme, cet inconnu, pour oser commencer.
C’est alors qu’il plonge sa main dans la poche de son veston, pose la clé de sa chambre 8 sur le guéridon près de ma tasse à café. Puis de l’autre poche de son veston, il sort un petit bandeau noir de dentelle raffinée qu’il dépose sur ma main et tout en se levant :
  • Tenez cette clé et ce petit bandeau… Ne refermez pas complètement la porte. Je vous rejoins dans une dizaine de minutes.
Je ne sais pourquoi mais je suis attirée, et, sans hésitation, je m’empare de ses deux objets. Je me lève à mon tour. Il se penche tel un éclair et me vole un baiser auquel je réponds sans réfléchir.
Je suis tout en émoi mais tout aussi fébrile à l’idée de cette situation que je vais découvrir et vivre.
Les sensations déjà dans ma tête se bousculent : la trahison, la vengeance, l’envie, le désir de nouveauté, exorciser cette douleur au cœur. Je m’éloigne vers l’escalier qu’il m’indique, vers cette chambre, vers cet(te) inconnu(e). Je sens le regard d’Édouard qui doit me suivre dans les premières marches de cet escalier, son regard qui me déshabille déjà.
J’ouvre la porte de la chambre, il s’agit d’une mini-suite. Je fais un tour rapide : la salle de bains est grande avec un jacuzzi, un lit immense, une table de travail avec quatre chaises et un canapé Stressless dossier bas. C’est la première fois que je me retrouve dans un tel luxe.
Que dois-je faire, m’allonger sur le lit, me mettre nue dans le jacuzzi ou simplement m’asseoir dans le canapé. Comment gagner ce pari que nous nous sommes lancés ?
Finalement, je me dis que j’aurais déjà beaucoup d’atouts de mon côté, en restant habillée. Je ne veux pas non plus lui montrer qu’à l’idée de ce pari je suis déjà très excitée et surtout une femme facile.
Je brûle pourtant de l’envie de me mettre nue sur le lit, juste la parure énigmatique de ce bandeau noir.
Je finis par choisir de mettre quand même ce bandeau tout en restant habillée mais de m’asseoir pour l’attendre dans le Stressless, jambes serrées et dos droit.


Découverte
(Édouard)

Délicieuse image que cette femme prenant cette clé et ce bandeau.
Je la regarde quitter le salon et prendre lentement l’escalier. Sa démarche auréolée de sa robe noire qui moule parfaitement son corps, de ses talons qui mettent en valeur ses jambes délicieusement gainées de ses bas raffinés, n’est qu’un tableau excitant qui me donne l’envie de la découvrir intimement.
Quelques minutes pour signaler à la réception que tout est à placer sur ma note et, tranquillement, comme pour la laisser languir un peu, je prends à mon tour l’escalier, allant au-devant d’un plaisir que je sentais certain.
Sans un bruit, la moquette aidant, je pousse la porte de la chambre. Je ne pense pas m’être trompé sur cette femme. Je la découvre, bien sagement assise dans le fauteuil, les yeux bandés. Qu’elle est délicieuse et raffinée. Tout en elle est des plus motivants, voire excitant…
Je referme la porte d’un petit claquement pour lui signaler ma présence et surtout pour faire monter d’un cran son envie. Lentement je me dirige vers elle. Seul le léger bruit de mes pas, le froissement de mes vêtements dans le silence de la chambre doivent commencer à exciter ses sens. Je prends le temps de la regarder, de l’admirer. Je la caresse déjà de mon regard prenant plaisir à imaginer les suites que je vais pouvoir entreprendre.
Je veux d’abord jouer avec ses sens. Alors, lentement mes pas s’éloignent du fauteuil comme pour l’ignorer. J’ôte mon veston, le pose sur le cintre dans le placard. Je retire mes chaussures pour ne plus faire de bruit afin qu’elle ne devine plus où je suis. Sans aucun bruit je reviens près d’elle et dépose un baiser dans son cou.
Elle sursaute. Je lui murmure :
  • Je reviens, attendez !
Je me dirige vers la salle de bains pour une brève toilette nécessaire et me rafraîchir.
Toujours avec une extrême lenteur, je retourne vers elle. Un dernier plaisir du regard, puis j’approche à nouveau ma bouche de son oreille et lui murmure :
  • Vous êtes très belle ainsi, levez-vous très chère !

(Mélissa)
Le bandeau sur mes yeux met mes sens en éveil, l’attente aiguise encore plus cette sensation.
Le bruit sec de la porte se refermant me fait sursauter. J’entends ses pas discrets qui s’approchent.
J’essaye de localiser sa présence mais il se déplace dans la pièce puis j’entends un léger bruit d’eau.
Cette attente exacerbe mes sens. Malgré moi un long frisson me parcourt. Je sens ma respiration qui s’accélère légèrement. Mon corps se tend en alerte.
Soudain son souffle sur mon oreille, ses mots murmurés avec sensualité, me donnent envie de me laisser aller plus loin encore. J’accède à sa demande et je me lève.
Droite, debout, je me sens fébrile, à sa merci. Je suis pourtant prête à le suivre au bout de nos plaisirs. Dire que tout cela avait commencé par un pari. Quel est-il, je ne m’en souviens plus ?
En fait si, je me souviens que quand je l’avais vu me sourire, je m’étais dit que je pourrais le suivre au bout de la nuit. Je ne sais pas si c’était par vengeance ou par dépit envers la traîtrise de mon homme, mais lui avait cette chose indescriptible qui vous attire, un magnétisme irrépressible contre lequel je ne voulais pas lutter.

(Édouard)
Quelle délicieuse sensation de la voir se lever presque tremblotante, hésitante, faisant face à l’inconnu. Je suis presque impatient de la voir vibrer…
Je pose l’ongle de mon index entre ses omoplates, puis le laisse descendre lentement comme pour délicatement la griffer et ce jusqu’au creux de ses reins. Je la sens se cambrer sous cet effet, sous cet index qui commence l’exploration de son corps. Je pose alors mes mains sur ses hanches et je l’attire sur moi. Je l’embrasse dans son cou pendant que mes mains continuent de glisser sur ses fesses. J’adore ses formes. Je suis excité de la voir se redresser et tressaillir s’abandonnant de douceurs.
Ma bouche frôle son oreille et je lui murmure :
  • Tu es très excitante ainsi ma belle… Laisse-toi conduire sans retenue aucune…
Ma main fait le tour de sa taille, passe lentement sur son ventre, remonte vers sa poitrine… Elle glisse sur les boutons de sa robe comme si je me prenais à jouer du piano… Je prenais ses deux seins à pleine main.
Je la serre très fort contre mon corps. Sent-elle la protubérance que j’arbore pour elle.
Mes doigts s’emparent du premier bouton juste entre ses seins. Je le dégrafe. Ensuite je m’empare du suivant et le dégrafe aussi… Dans cette coquine ouverture je glisse mon index qui vient goûter au galbe de l’un de ses globes généreux. Le dos de mes doigts se faufile insidieusement sous la dentelle qui les drape. Je remonte ma main vers sa gorge sentant sa peau se couvrir de frissons.

(Mélissa)
Doucement je sens son doigt qui descend lentement le long de ma colonne vertébrale. Je me cambre encore plus, mes reins se creusent à la caresse de sa main. Quand il touche mes fesses, je frissonne, tout en les tendant vers lui.
Ses compliments à mon oreille augmentent encore plus mes désirs. Le frôlement de sa bouche me fait trembler. La lenteur du parcours de sa main sur mon corps, sa façon de déboutonner ma robe, me fait vibrer.
Quand sa main effleure ma gorge, d’un geste rapide je la retire de ma robe, je m’en saisis pour la porter à ma bouche. J’embrasse la paume puis j’y glisse ma langue, doucement savamment pour venir me délecter, un à un, de chacun de ses doigts. Malgré le bandeau, je sens à sa respiration que ce geste ne le laisse pas indifférent.
Je le sens de plus en plus troublé. Alors il s’assoit dans le fauteuil qui est derrière moi puis il me fait me retourner.
Pour l’instant, ma robe est dégrafée que du haut. Je suis debout devant lui. Je sens ses genoux tout contre mes jambes. Je devine au travers du bandeau qu’il me contemple, que son envie est grandissante. Je sens la chaleur de son regard qui m’embrase.




Il l'effeuille
(Édouard)
Je devine qu’elle se doute que je la regarde. Je suis loin d’être insensible à ce doux plaisir, prémices de mon désir pour elle… J’aime la voir ainsi face à moi…
Je saisis ses deux mains et lui suggère de les placer dans son dos. Un geste pour simplement montrer que je dirige pour le moment ce jeu, pour rappeler que c’est moi qui aie gagné le pile ou face.
Puis je pose mes mains sur ses hanches, je les caresse à travers l’étoffe, sa robe en partie déboutonnée… Juste deux à trois mouvements lents de bas en haut.
C’est un plaisir que de la sentir ainsi entre mes mains, voir que je peux jouer avec ses sens comme il me plaît, sorte de possession primaire et animale. 
J’aime cette vision, mes doigts se portent sur les derniers boutons que je dégrafe en douceur. Ses dessous se dévoilent lentement comme l’enfant devant son cadeau, celui qui prend son temps de ne pas tout déchirer, qui savoure de plus en plus. Je poursuis savamment, avec art, bouton après bouton… Jusqu’au dernier… Les pans du rideau de l’acte d’amour s’ouvrent sur une splendeur certaine. : « Que cette femme est belle ! Que cet idiot de mari n’a pas su admirer, aimer et je l’en remercie au fond de moi-même… Sans sa bêtise elle ne sera pas face à moi ! »
Quel grand plaisir que cette vue : mes mains parcourent ses diverses plages de peau. Elle me les offre ne voulant pas résister. Je m’attarde entre chair et étoffe, m’immisçant sous les dentelles. Je la vois tressaillir devant l’affolement de ses sens… Qu’elle est excitante ! 
(Mélissa)
Je comprends qu’il désire que je place mes mains dans mon dos afin qu’il puisse jouir d’une vision excitante, voulant me montrer qu’il reste maître du jeu. La chaleur de ses mains sur mes hanches, ses effleurements me font frémir. Quand il finit de dégrafer ma robe, bouton après bouton, je sens l’envie monter en moi.
Être à demi nue devant lui, offerte sans défense, le bandeau sur les yeux aiguise encore plus mes sens.
Mes seins se tendent de plus en plus, il doit les voir en érection sous la souplesse de l’étoffe qui les pare. Je ne peux de moins en moins me contrôler, ma respiration s’accélère. Prise entre désir et appréhension, mon émoi grandit, m’ouvre : je sens comme des papillons butiner leur nectar entre mes draperies humides.
C’est plus fort que moi, je veux chasser mon malheur en m’exposant face à cette folle aventure, comme pour me noyer. Ses premières caresses semblent me réanimer, Je veux oublier. J’ai envie de me donner comme pour me laver : Vivre, m’abandonner à ses désirs.
Je n’ai qu’une hâte celle d’être libre de mes mouvements pour pouvoir aussi lui infliger de douces tortures comme celles qu’il est en train de me faire subir. 
(Édouard)
Je suis gorgé d’envies devant ce début d’excitation, ses prémices qui me conduisent vers des plaisirs décuplés, plus puissants… La garder à ma merci, ses mains dans son dos, offerte, je savoure encore ses quelques instants…
Puis, je me lève lentement, mes mains restant posées sur ses hanches, je les remonte lentement, sa robe grande ouverte laisse resplendir sa nudité raffinée de dentelles noires au cordon rouge… Je la laisse glisser de ses épaules, mes doigts au contact de sa peau. Elle est là debout habillée de sa nudité resplendissante…
Quel ravissement que de lui ôter cette étoffe, de découvrir la beauté de son corps paré de ses délicieuses enluminures !
Sentir sa robe qui la dénude fait que sa peau se couvre de millions de petites têtes amoureuses, cette chair de poule, expression dénuée de toute poésie mais qui signifie un appel de son corps pour ne demander que jouissances… La robe gît à ses pieds : elle est là devant moi, elle resplendit tel un pistil sortant de sa corolle, grande, élancée, belle…
Ma bouche s’approche de son oreille, un petit souffle chaud qui trahit chez moi une belle excitation et dans un suave murmure tout en effleurant la dentelle sur son sexe :
  • Tu me rends complètement fou, je te désire… 
(Mélissa)
Ma tension monte. Le sang afflue dans mes tempes, je sens mes jambes ne plus me porter, aspirant au monde infini du plaisir. La sensation du tissu glissant doucement sur mes épaules me fait frissonner. Ma peau a la chair de poule : sentir cette étoffe qui m’offre à sa vision exacerbe tous mes sens. Pourtant je suis si pudique et là, pourquoi aucune retenue, pourquoi ce désir immense de me donner… Perdre ce pari, peu m’importe, jouir de lui, avec lui… Le vouloir à moi, en moi…
Son souffle chaud, sur ma nuque est un délice. Je ne peux retenir un gémissement quand sa main se pose sur ce morceau de dentelle noir. Cette mince protection entre mon corps en feu et sa main douce qui le caresse… Je vais défaillir alors je me laisse choir tout contre lui…
Jamais je n’ai ressenti un tel abandon, une telle intensité dans la montée du désir. Je me laisse porter par mes sensations. Je sens que tout en lui souligne son désir de me prendre. Je ne peux me résoudre à penser qu’il se joue de moi, ses caresses sont tellement envoûtantes. La chambre se pare d’embruns de volupté. J’ai de plus en plus de mal à respirer, ma gorge se serre, et étonnamment je suis prête à tout pour voyager, explorer, résonner jusqu’au tréfonds de mon être.

Sens en prison
(Édouard)
Que mon excitation monte ! Mes doigts sur cette dentelle appellent au plaisir… La voir ainsi à ma merci… Les mains dans son dos… Elle vient de se laisser choir… Le pari que je vais gagner mais ce pari : elle savait que ce n’était qu’un prétexte coquin.
Mes doigts s’attardent en délicates caresses sur cette dentelle noire. Ils effleurent, griffent tout de douceur, explorent et devinent le relief de deux lèvres rebondies, prêtes à s’ouvrir dès que je les libérerai. Je perçois une humidité naissante, une larme d’Amour ne prend-elle pas déjà sa source…
Ma bouche quitte son cou. Je la sens ne plus trop se maintenir debout. Je l’accompagne vers ce qu’elle ne sait pas encore :
  • Vous me faites toujours confiance ?
  • Oui je suis à votre merci. Je ne pense pas que vous me voulez du mal. Je veux aller plus avant avec vous !
  • En effet je ne veux que votre plaisir et bien sûr le mien. Laissez-vous guider, ouvrez-vous, délectez-vous de nos moments…
Je la laisse choir en la tenant par les épaules sur le côté du lit :
  • Allongez-vous, ne craignez rien, donnez-moi votre poignet gauche…
Relevant son bras au-dessus de sa tête, sortant une cordelette de velours noir, je me mets à l’attacher au premier barreau de la tête de lit :
  • Non pas cela !

  • Ne craignez rien je vous donne ma parole que vous ne regretterez pas cette première…
Je la veux sur le côté du lit proche, de moi et, lui demandant son autre poignet, je l’attache au quatrième barreau. Instinctivement elle croise ses jambes comme pour se protéger.
Ma joue effleure la sienne et dans un murmure :
  • Desserrez vos cuisses, laissez vos sens vous guider… Offrez-vous…

Mes lèvres glissent sur son corps encore un peu tendu, se demandant ce qui va bien pouvoir suivre dans une telle position. Son corps troublé est pris entre les feux de ses envies et la peur de son entrave. Je la rassure de douces caresses accompagnant la descente de ma bouche vers la dentelle de son tanga. Je m’arrête sur chaque téton en érection sous leur belle parure. Je les titille, mordille, aspire, étire… De doux baisers, de douces caresses… Elle tressaille, ondule de ses jambes libres, quelques spasmes… Je ressens son excitation, sa fébrilité… Je suis énorme. Je sais me retenir pour transcender mes envies.
Je quitte ses seins pour continuer le voyage de mes lèvres sur sa peau devenue tiède et frissonnante. Mes pulpes de doigt affolent ses sens. Je parviens à son sexe. Une légère pression de mes doigts dans le sillon de ses lèvres rebondies…Juste comme un petit début de masturbation… Je suis au paroxysme de mon plaisir de la voir ainsi soumise à mes désirs.
(Mélissa)
Ma respiration de plus en plus entrecoupée, les yeux fermés sous le bandeau, amplifie encore la portée de chacun de ses gestes.
Puis là la surprise totale, même une peur qui m’envahit un instant. Je crie :
  • Non pas cela !
Je me retrouve sans trop savoir pourquoi ni comment mais je viens de me laisser entraver. Il me rassure :
  • Ne craignez rien je vous donne ma parole que vous ne regretterez pas cette première…
Je suis folle. Pourquoi cela ? Il m’affole prise dans son jeu…
Puis ses caresses, sa bouche, ses pulpes de doigts… Je fonds, je tressaille, j’ondule, je veux me donner, je ne tiens plus et pourtant je ne veux céder, perdre tout de suite ce pari fou…
La chaleur de son souffle sur la naissance de mes seins, m’en fait hérisser la pointe. Ma respiration est haletante, mes inspirations courtes et répétés sont suivies de longues expirations, presque des extases… L’attente devient insupportable, j’ai envie de sentir des mains me pétrir, me malaxer, entrer dans un formidable tourbillon dont je ne ressortirai qu’apaisée. Ses caresses, les effleurements de sa chemise sur ma peau, l’imaginer nu, peau contre la mienne… Sa bouche écrit une partition de la musique de mes sens.
Puis mon intimité que je ne maîtrise plus… Je m’ouvre, coule sous son ardeur à me vénérer ainsi…
Ma langue vient lécher ma lèvre supérieure. Je suis impuissante, dans l’attente de son désir, je me mordille en lâchant un long gémissement :
  • Je suis à toi, j’attends… Tu me gagnes…
(Édouard)
Pendant que je fais monter en elle ses désirs cruels contenus dans son attente, mes doigts explorent à travers l’étoffe son sexe… Je me prends à lui offrir son plaisir, qu’elle ne me résiste plus, gagner mon pari… Je la masturbe tendrement et insidieusement.
Je laisse mes doigts l’affoler et regagne de ma bouche ses seins qui pointent sous mes lèvres… Son premier gémissement est un ravissement, un encouragement… Commencer à la voir se liquéfier ainsi tous ses sens en émoi… Mon excitation monte de plus en plus… Ma bouche s’entrouvre sur ton sein comme pour l’avaler, ma langue goûte leur petit bout dur qui sous-tend la dentelle… Mon bassin s’approche de sa hanche au bord du lit. Elle doit ressentir mon sexe durci de désir… J’adore ce léger frottement sur sa hanche qui se trémousse…
Ma langue lèche le bout de ton sein… De ma main libre je comprime l’autre téton, jouant à le faire se gorger et grossir de désir.
(Mélissa)
Pur délice de le sentir se rapprocher. Je sens que je ne vais pas tenir plus trop longtemps. L’envie grandit de plus en plus, je sens que je vais perdre et me perdre…
Le jeu de sa langue au travers de la dentelle fait encore grossir mes bouts de seins. Quand je sens son bassin contre ma hanche, le renflement de son sexe au travers de ton pantalon, ce frottement me rend folle, sa lente masturbation aussi.
Je ne peux plus. Je ne tiens plus, je voulais le laisser maître du jeu mais j’ai trop envie. Je ne veux rester sa soumise. Je me débats, me tortille et… Soudain… L’avait-il fait exprès, était-ce voulu, ma main droite se libère… Instinctivement elle vient se poser sur sa nuque pour la caresser délicatement, pendant que sa bouche continue à agacer mes sens à travers la dentelle de mon soutien-gorge.
En moins de temps qu’il faut pour le dire, je libère mon autre bras et sans perdre un instant je le pose sur ses épaules entourant son cou comme pour lui montrer que je ne veux le perdre tout en m’y accrochant. Je caresse sa nuque puis descends doucement sur son torse… Je l’effleure heureuse de ma liberté retrouvée ! Je suis submergée de longs frissons. La douceur de sa peau sous mes doigts… Je tremble.
Doux échanges
(Édouard)
J’aime quand elle dit : « J’ai trop envie… ». L’entendre me le dire, accroît aussi la mienne, sorte de vase communicant… J’aime sa fougue de ne pas pouvoir tenir et recevoir… Voir sa volonté de reprendre le dessus quitte à perdre mon pari. Cette petite récréation, prémices d’excitations de ses sens l’a amenée à vouloir devenir actrice… Reprendre son ascendant sur moi ne me déplaît pas.
J’adore sa main qui descend ainsi sur mon torse. À mon tour d’avoir un premier frisson qui parcourt mon corps. J’aime la façon délicate et sensuelle comment elle effleure… Humm… Mon sexe se dresse encore plus et je ne peux résister au plaisir de caresser sa hanche avec. Ma main quitte son sexe… Je la contemple dans les miroirs des portes de placards. Je sens sa main glisser sous ma chemise…
(Mélissa)
Ma main glisse sur sa chemise et mon autre vient la rejoindre. Toujours avec mon bandeau, je m’accroche à lui. Nul besoin de voir pour caresser et lire ses ressentiments, ses réactions. Mes mains remontent sur ses épaules et se croisent au milieu de son torse.
Je ne veux plus sentir ce tissu, plus toile émeri que douceur. Je veux caresser sa peau, juste la savourer épisodiquement au rythme de ses ressentis redevenir chair de poule pour me montrer qu’il n’est pas insensible à ma présence. Je ne veux pas perdre mon pari, il me faut me ressaisir, lui montrer que je peux le faire craquer. Je décide de le déshabiller en commençant par sa chemise. Mes mains s’approchent du premier bouton pour le faire sauter, puis le deuxième, le troisième…
Ma main écarte la chemise de son épaule. Je penche ma tête vers lui. Je pose mes lèvres à la base de son cou. Je respire son parfum qui m’enivre. J’ouvre ma bouche, humecte mes lèvres pour les laisser en compagnie de ma langue explorer cette peau si douce. Je l’entends laisser échapper des soupirs de désirs.
Mon envie de le croquer se décuple. Un feu intérieur crépite et commence à me brûler. J’ai envie de devenir animal, de lui arracher sa chemise pour l’avoir tout contre moi, torse nu. Mais « NON », je dois me retenir pour faire grandir encore notre plaisir.
Alors avec une lenteur que je pense calculer, pleine de fébrilité, j’en défais tous les boutons puis je la fais glisser de ses épaules, puis ôtant ses manches, je la lance sur le fauteuil.
Enfin il est là devant moi torse nu. Je ne le vois pas avec mes yeux toujours cachés mais je vais savoir le conquérir de mes doigts, de ma bouche, de ma langue, de mes cils, de mes tétons enfin de tous les artifices qu’une femme sait employer… De purs instants de douceur.
(Édouard)
Humm… Je ne pensais pas la voir si entreprenante. J’aime cette délicieuse récréation.
Que c’est excitant une femme qui participe, donne. La voir dans le miroir se trémousser pleines d’envies pour déboutonner ainsi ma chemise, sentir ses doigts pianoter les boutons n’est qu’envoûtement.
L’excitation franchit encore un cran chez moi lorsque je suis collé à elle, torse nu à portée de ses doigts.
J’ai du coup très envie de poursuivre ces quelques instants de plus, que cette récréation perdure…
Mes mains se posent alors sur ses fesses et je la plaque tout contre moi pour avaler sa langue gloutonnement dans un baiser fougueux et profond. Je caresse tous azimuts sautant de plage de peau en autre plage… L’affoler encore plus…
 (Mélissa)
Je sens son envie grandissante contre mon ventre. Mon bassin instinctivement se tend vers lui.
Mes mains parcourent son torse. Ma bouche se pose sur le creux de sa nuque et ma langue goûte la saveur de sa peau. Sa texture douce et délicate me donne envie de continuer un peu plus bas quand il me plaque et me prend sauvagement la langue dans un baiser ardent, comme s’il se souvient de ce pari afin de ne pas succomber.
Je me dégage un peu pour que ma langue chemine sur son torse, qu’elle le déguste à petits coups, petit à petit… Je m’attarde sur chaque doux bourgeon de son torse, les prends doucement entre mes lèvres pour les sentir se gonfler, jouer avec eux, les griffer de mes cils, les toucher de mon nez, lui montrer que je ne suis pas une passive. Sa réaction sous mes caresses est immédiate. Je le sens encore plus tendu, le souffle court.
Cela m’engage à poursuivre dans cette voie. Ma langue creuse un sillon luisant jusqu’à son nombril. Je suis penchée devant lui, ma langue fait le tour de ce nombril, puis vient en effleurer l’intérieur. Mes mains qui ont suivi le trajet sont maintenant posées sur ses hanches.
Le fait d’avoir toujours les yeux bandés fait que je suis plus attentive, plus attentionnée à ses moindres réactions, que je profite plus de son corps qui s’ouvre ainsi à moi.
Sens en jeu
(Édouard)
Décidément cette récréation est un vrai délice…
De plus en plus de frissons parcourent mon corps. Mon excitation monte graduellement au contact de ses caresses, de sa langue sur mon torse, de la voir ainsi les yeux bandés…
Mon sexe devient très tendu. Humm… J’adore cela. Je raffole de ces prémices, l’emporter au paroxysme, qu’elle me supplie de la prendre…
J’aime voir ses cheveux, sa nuque, lorsque sa langue atteint mon nombril… J’essaie de contrôler ma respiration, de ne pas lui montrer qu’elle me gagne. J’aime ce plaisir, mais je veux rester maître : N’y a-t-il pas ce pari audacieux en suspend ? Mes doigts glissent sur sa nuque, remontent dans ses cheveux… J’aime leur texture, j’aime les caresser ainsi…
Oui, je ne devrais pas, mais j’ai envie de quelques instants encore de cette sublime récréation… Un grand plaisir, de voir, de sentir ses mains posées sur mes hanches… Être au contact de ses lèvres…
Mes mains se plaisent à faire des allers-retours entre sa nuque et ses cheveux,
...comme pour l’encourager à me donner plus. Puis ce « spectacle » dans le miroir. Mes yeux ne cessent d’admirer les formes de son corps parées de ses délicats et sexy dessous…
(Mélissa)
Sous mes doigts, je sens la ceinture de son pantalon et l’envie est de plus en plus forte de le faire tomber à mes pieds. Je dois me retenir, contenir mes envies les plus profondes. Pour l’instant, ressentir ses frissons, deviner que je lui fais de l’effet… Tout cela fait monter en moi le feu et je sens que je m’ouvre de plus en plus béante et humide.
Mes doigts passent sous sa ceinture et caresse sa peau qui s’offre, très douce, au survol affolant des pulpes de mes doigts. Je sais qu’il retarde la suite, qu’il « joue » aussi comme au chat et à la souris. Il me caresse longuement les cheveux, se collant, très proche de moi.
Je suis au bord de mon abandon. Je dois faire retomber un peu de cette excitation qui m’électrise le bas-ventre. J’arrête un instant le jeu de ma langue et pose mon front contre son ventre. Ma respiration qui était jusqu’alors haletante, commence à se ralentir…
Mon calme revient petit à petit. J’envisage la suite avec sérénité. Je sais que mon envie s’apaise et qu’elle reprendra de plus belle, plus forte. Là, je serais au bord de la noyade, sans retenue, plus maîtresse de moi-même. Je n’ai qu’une envie : lui arracher son pantalon ; ce misérable bout d’étoffe qui me sépare de l’objet de mes désirs.
Mes mains qui étaient sur ses hanches, commencent doucement à revenir vers le devant, vers cette proéminence affolante qui m’attire.
Je veux libérer cet appendice du plaisir. Tout se précipite dans ma tête. Voilà, tellement ma tension remonte, que mes mains tremblent et je n’arrive pas à ouvrir la boucle de sa ceinture…
Tans pis je ne peux résister. Je sais qu’il n’attend que cela. J’ai trop envie. J’entrouvre le sésame qui me conduit vers l’objet que toute femme sensée appelle de tout son Être. Est-ce de la pudeur, trop d’envie, je tremblote arrivant difficilement à baisser cet obstacle, cette braguette de pantalon. Humm, enfin… Doucement ma main se faufile… Et stupeur amusée, il est nu, sans sous-vêtement et je me retrouve à caresser son sexe qui m’attend tout parcouru de spasmes. Délicatement mais d’une main sûre, je l’extirpe de son carcan et, tel un ressort, il me saute au visage se balançant tendrement comme l’appât devant le poisson que je deviens, prête à le gober…
(Édouard)
Ses mains qui glissent de mes hanches vers ma braguette, ses doigts qui font coulisser le zip puis se faufilent : je sens un petit sursaut, sans doute qu’elle vient de s’apercevoir que je suis nu en dessous mais je ne peux refréner un long tressaillement au contact de ses doigts. Un profond frisson parcourt mon corps. Mon sexe se tend de plus belle. Enfin, de gestes infiniment précis et doux, elle libère ce vit qui va vivre un nouveau moment de folles sensations. Il va être libre et devenir son jouet préféré. Humm… Une immense excitation m’envahit. Je me sens perdre tout contrôle… J’ai envie de m’abandonner ainsi à ses plaisirs, à son bon vouloir… Un flash traverse mon esprit : « Mince, je suis en train de perdre ce pari, il faut que je me ressaisisse. » Comment dans une pareille situation ne pas craquer. Il me faut rester maître de ce jeu, rester en contrôle, diriger et non subir. Elle doit m’appartenir encore… Je prends une très longue inspiration sans trop lui montrer afin de me contrôler à nouveau.
Malgré ce délicieux plaisir, mes mains doivent obéir à ma raison.
Je glisse de ses cheveux pour venir prendre ses mains. Cruel dilemme que de reprendre ses mains pour renoncer à ce qui se dessinait. Devant cette dualité s’opposant en moi, tout en replaçant ses mains dans son dos, je ne sais que balbutier :
  • Pas si vite, Belle Dame, n’oubliez pas que j’ai gagné le pari !
Ces quelques paroles me suffisent pour me reprendre, pour reprendre mes esprits, pour reprendre le contrôle…
Je profite de ses yeux bandés pour un effet de surprise…
Doucement je pose un genou à terre, face à elle… Un court instant, placé entre ses jambes, je la contemple… Elle est assise sur ce lit haut. Je domine ses cuisses offertes, impudiques. Je devine son intimité : Est-ce une « abricot » ou une « nymphes aux coraux épanouis », une source coule-t-elle, semblable à de la nacre ? Sublime vision… Elle se maintient dos droit, ce qui rajoute à sa beauté altière, ses seins provoquant. Je place une main sur la peau chaude en haut de son bas gauche. Je me penche pour déposer mes lèvres humides sur la peau de sa cuisse droite. Elle sursaute. Elle sent ma présence non loin de son écrin. Je parcours cette peau de velours, effleure, caresse, me fais plus pressant. J’aime ce contact sensuel, l’affoler, la surprendre, lui montrer le plaisir que je prends, alternant les places où sa peau m’est offerte, jouant entre les parties de son corps encore parées de ses atours de dentelles qui la mettent tant en valeur.
D’une de mes mains je la repousse délicatement en arrière sur le lit et ma bouche remonte sur son aine, caresse la dentelle qui recouvre la région de son désir grandissant puis, toujours pour la tendre au paroxysme de ses envies, je saute sur le haut de son Y, l’effleurant…
Puis, un nouvel effet de surprise… En position offerte, ma bouche se pose délicatement sur la dentelle noire qui recouvre son sexe. Elle est trempée de désir, et j’y noie mon nez, enfonçant l’étoffe entre les vallonnements exquis de ses monts et merveilles…
(Mélissa)
Quand il retire mes mains de son corps, je me sens privée, abandonnée. L’envie est toujours présente mais dans l’espace de cet instant, je suis prise entre frustration et plaisir.
Heureusement je le sens se reprendre et revenir à m’affoler. Peut-on jouir sans pénétration ? Je suis au bord, sentiment fort que je ne me rappelle pas avoir vécu, n’ayant eu de si longues prémices. Les caresses de ses lèvres continuent d’attiser ce feu qui couve en moi.
Les sentir « jouer » sur la peau chaude que laissent libres mes parures de dentelles me font frissonner. Ma peau ma peau se hérisse de mille picotements… Un pur délice… Ma tête se renverse en arrière, ma respiration s’accélère.
L’émotion me gagne. Je sens une boule de chaleur dans mon ventre qui devient de plus en plus grosse. Mon bassin se tend vers lui quand son nez vient plonger dans mon abricot tout écarquillé et baigné dans son suc. Sa bouche vient déposer des souffles d’air chaud sur mon entrejambe en feu, mes jambes tremblent… Je coule de désirs, je m’offre, me tends, j’en veux plus encore… Vais-je jouir ainsi sans pénétration, c’est si puissant !
Mon sexe vient à l’encontre de sa bouche. Je me surprends à laisser échapper un cri : « OUIIIIIIIII »…Je ne peux retenir un long gémissement suivi d’un fort soubresaut qui traverse mon être, me parcourt telle une onde de tremblement de terre : Un premier spasme de jouissance encore timide… Je froisse le drap de lit…
 

Enfin !!!
(Édouard)
Son bassin qui se tend, ses frissons… La dentelle de son sexe tout humide témoigne de son excitation… J’adore ces marques qu’elle me laisse entrevoir, qui me conforte dans l’idée qu’elle ne reste pas insensible à mes agissements.
 
Mes mains descendent sur ces jambes lentement pour prendre ses mollets, puis remontent sur ses cuisses. Je la sens retenir son souffle à l’approche de mes doigts sur son sexe que je me plais à éviter. J’aime lui procurer ces sensations, jouer avec ses sens, ces prémices de « douces tortures ».
Ma bouche se perd dans la dentelle de son string. C’est comme si je voulais m’enivrer. Pourquoi suis-je ainsi à attendre, à faire durer mon plaisir de la voir non pas onduler de ses sens mais plus onduler de désir, jouant avec son abandon. Ce pari cache-t-il ma perversité ? Est-ce de la domination ? C’est plus fort que moi, mes lèvres goûtent à nouveau son sexe, je le respire… Mes lèvres s’entrouvrent, mes mains se posent sur ses fesses pour l’avancer au bord du lit et la plaquer tout contre ma bouche… Qu’elle doit être impatiente ! Je la sens se tendre. Je continue de lécher cette dentelle… Mes mains caressent ses fesses, les malaxent, son sexe à travers la dentelle s’ouvre de part et d’autre de ma langue, gonflé de désir… Mon envie est à son comble. J’aime ce moment où le désir est à son apogée, le faire perdurer. Nos orgasmes sont si rapides que j’aime trop les laisser venir comme pour mieux les déguster.
 (Mélissa)
Sentir sa bouche, ses lèvres, son souffle, douces sensations qui me font gonfler les seins et le sexe encore plus… Sa langue passant sur la fine dentelle, sa chaleur, je la sens au travers.
Je ne sais pas si je vais résister longtemps à l’envie que je sens grandir en moi. J’ai envie de sentir son gland sur mes lèvres, qu’il me dénude. Je vais mourir de désir s’il s’obstine ainsi dans son pari de me voir craquer.
D’ailleurs à cette idée, ma langue repasse sur mes lèvres, la tête me tourne et je suis obligée de prendre appui sur le lit de mes mains toujours cachées dans mon dos. J’ai envie de choir de tout mon long sur le lit, de crier : « Prends-moi ! Oh prends-moi! »
Je n’ai qu’une seule envie en tête, qu’il me dénude, que je le plaque sur moi tenant son sexe à pleine main pour le guider au plus profond de moi, jouir… Je ne résiste plus. Je commence à m’agiter. Je me dis que je dois reprendre le contrôle… Que ce pari devient ennuyeux et pourtant je ne veux pas le perdre. Je veux lui tenir tête, lui montrer que je suis la plus forte dans la domination de mes sens… Que cela devient pourtant fou, presque douloureux de ne pas donner vie à ses envies…
Et malgré moi mes soupirs et gémissements emplissent la pièce au rythme de ses caresses.
(Édouard)
Ses soupirs, ses gémissements ne sont que des encouragements. Ils provoquent en moi vraiment cette montée d’excitation… Savoir que ces sens se perdent dans une frustration de ne pas conclure me ravit. La voir là s’agiter, montrant son impatience fait que je redouble de désir. Je serais prêt à exploser en elle comme un vulgaire égoïste qui ne pense qu’à lui. Mais je veux aussi la voir perdre toute notion, s’abandonner, la faire crier. Tout, pour décupler cette jouissance que sera la mienne devant son abandon. Tout cela provoque une ivresse de nos sens.
Ma langue ne peut plus s’empêcher de s’attarder sur son sexe, trahissant ainsi l’état dans lequel je me retrouve. Elle est adorable ainsi. Je sens ses vibrations, son plaisir porté à son paroxysme, ne tenant vraisemblablement plus. Je me dis que je tiens mon pari que je vais pouvoir porter « l’estocade », qu’elle va me fondre entre les doigts pour devenir ma poupée de chiffon… Mes mains palpent de plus en plus fort ses fesses, ma langue s’enivre de son sexe… Ma langue se durcit, épouse la forme des lèvres de son sexe. La dentelle est en elle, trempée… Alors je me redresse lentement, mes mains glissent sur ses reins, puis le bas de son dos pour remonter jusqu’à la fermeture de son soutien-gorge… Ma bouche quitte son sexe, pour à son tour retrouver l’un de ses tétons… Mes doigts le dégrafent et, mordillant le téton, j’aspire l’étoffe en ma bouche, tire… Tout en prenant ses bras en avant le soutien-gorge effleure sa peau. Cette vision de ses deux globes laiteux qui n’ont pas vu beaucoup le soleil est d’une rare beauté, tableau peint d’un nu désirable.
J’avais deviné que ses seins devaient être magnifiques. Je ne m’étais pas trompé. Deux fruits merveilleusement galbés, gorgés de jus, munis de tétons très coquins faits juste pour des lèvres appeler à titiller sans relâche, dardant au milieu d’une mer ambrée, deux aréoles pigmentées, en érection. J’étais énorme devant ce tableau. Mon sexe est venu se placer sur le tissu entre ses nymphes, prêt à transpercer l’étoffe de sa flèche amoureuse. Je ne peux m’empêcher de frotter mon sexe si dur sur la dentelle de son string…
Ma bouche remonte alors sur son cou. Je profite pour lui faire de nombreux bisous puis prends et mordille le lobe de son oreille tout en jouant avec ses tétons, les roulant, les tapotant, les tirant tendrement. Une multitude de spasmes traversent son être. Elle tremblote comme si elle entrait en transe et pourtant il reste cette petite culotte que je ne vais plus tarder à ôter. Je suis comme l’enfant attendant le dessert… Je lui murmure tendrement :
- Que tu es belle et excitante. Quel bonheur j’éprouve en ta compagnie !
Sans m’en apercevoir, elle a pris mon sexe entre ses doigts et le masturbe délicieusement. Ma bouche redescend sur l’un de ses seins, ma langue prend plaisir à les lécher. Mes mains prennent les siennes. Je me redresse et l’invite à ôter mon pantalon…
(Mélissa)
Ses caresses me rendent folles, sa langue qui me touche me fait vibrer. Mes reins se cambrent sous ses caresses.
Sa bouche sur mes seins, son sexe qui inconsciemment se frotte au mien, les paroles murmurées à mon oreille, enfin il se redresse et m’invite à le mettre nu. Je défais avec avidité ce dernier obstacle, sa ceinture. Je ne veux pas que son sexe reste comme mon gode dans son étui. Je le veux bien vivant et prendre mon plaisir à m’en occuper. Mes doigts sont fébriles et j’ai du mal à libérer sa ceinture. Quel doux son que le bruissement de son pantalon qui tombe au sol. Cela résonne en moi comme une victoire, enfin…
 Quand va-t-il ôter mon bandeau ?
Je ressens une grande frustration de ne pas jouir du spectacle de son sexe que je devine, là, juste sous mon nez, à me narguer, m’invitant à le prendre en bouche pour lui donner de mon audace. Je ne peux m’empêcher de converger vers cette verge à tâtons, hésitante…
Enfin je prends son vit comme le poisson mord à l’hameçon, puis le porte à ma bouche. Je sens qu’il palpite à l’intérieur. Mes deux mains caressent sa peau, prenant ses fesses je l’approche du lit, jambes toujours écartées. Ses mains se posent sur ma tête. Cet homme n’a pas l’outrecuidance comme certains de me tenir et de plaquer la tête contre son bâton. Je sens qu’il savoure et me laisse maîtresse de le goûter. Je regrette de ne pas savoir faire une vraie gorge profonde, je n’ai jamais apprivoisé cela. Mais à voir comme il vibre je pense qu’il apprécie ce que je lui prodigue. Une de mes mains quitte ses fesses pour prendre son sexe et le faire aller et venir en ma bouche. Je varie les sensations, effleure l’œil, le gland. Ma langue caresse le frein tout doux. Je profite de sa chaleur, de sa douceur…
Je le goûte avec délicatesse et lenteur. Ma langue s’enroule autour de sa couronne bien protubérante. Je le sens tout bien gonflé.
 Un court instant une pensée traverse mon esprit : « Va-t-il craquer et perdre ce pari ? »
Je me vois triomphante, mais je préfère engloutir à nouveau son sculptural sucre d’orge… Sentir les veines à l’intérieur de ma bouche qui pulsent ses envies… Je ne me souviens pas avoir ressenti une telle sensation. Il est vrai que je devais vivre avec un rustre alors que là je découvre un autre homme. Ma langue le savoure, ses réactions me disent qu’il aime…
Il est à moi !

Surfer sur nos sens
(Édouard)
Quels moments de délices… Je suis de plus en plus proche de craquer, sous sa douceur, ses mains, ses doigts, ses lèvres et cette langue si gourmande…
Ma respiration s’accélère, mon sexe est au sommet de sa forme, parcouru de vibrantes douceurs à chacun de ses assauts… J’aime la voir entreprenante, me montrant son désir qu’en un tour de main elle libère la boucle de ceinture de mon pantalon, puis fait sauter un à un les quelques boutons pour le laisser glisser sur mes jambes… Je suis enfin nu devant elle.
J’ai envie d’abandonner ce pari, de la laisser triompher devant l’ardeur qu’elle déploie, transformant cette joute en un passionnant don de ses envies. Abandonner le pari mais m’abandonner à elle… Ma volonté de lui résister s’estompe comme neige fond au soleil. Sa dextérité me montre toute la force qu’elle met pour me séduire… Je me prends à me laisser gémir…
Lorsque ses lèvres se saisissent de mon sexe, je me sens perdu, offert à son bon vouloir…
Je la supplierais presque de plus de vivacités, pris entre le dilemme de sa lenteur comme si elle me déguste et le désir de jouir, de lui offrir son butin imaginant qu’elle veuille s’enivrer de ce nectar si chaud.
Puis pris d’un sursaut d’orgueil me disant : « Non, tu ne peux perdre, fais-toi plaisir de la voir te suppliant ! », je me laisse choir à genou entre ses jambes et la repousse à nouveau en arrière sur le lit. Je fais glisser ma main sur ses cuisses et l’attire sur moi adorable contact que celui de ses bas sur mes doigts… Ma main écarte son string et, sous mes yeux, resplendissent les coraux humides de son intimité.
Qu’elle est désirable. Je les effleure provocant de forts tressaillements de tout son être. Mes doigts pénètrent le sillon, s’enfonçant… De doux gémissements s’échappent… Je viens de reprendre l’ascendant.
Je commence à la masturber ainsi, juste glissant entre ses nymphes éclatantes mes doigts… Je remonte vers ce bourgeon qui me nargue ressortant sa petite tête nacrée puis le roule, le malaxe entre mes deux doigts…
Est-elle clitoridienne ou vaginale ? Je veux pourtant lui donner tout son plaisir. Voir l’abandon d’une femme est quelque chose de si beau… Tout en continuant de la caresser je glisse sur son corps pour me retrouver à titiller son téton gauche. Son aréole en érection me prouve son état d’abandon. Elle est au bord de son précipice… Je suce, lèche au rythme de ma main sur son coquillage largement ouvert où mes doigts explorent plus profondément laissant son corps parcouru de longs frissons. Je sens qu’elle s’abandonne…
(Mélissa)
Je le sens prêt à craquer, prêt à m’abandonner son corps, prêt à abdiquer toute résistance et nous laisser enfin prendre notre plaisir.
Mais lorsqu’il se redresse, un grand sentiment de frustration m’étreint, le froid m’enveloppe soudainement mais mon excitation est à son comble. Il me repousse sur le lit pour reprendre le dessus dans ce pari qui devient insensé.
Ses mains sur mes bas, puis sur mes fesses qui me tirent pour me rapprocher de son sexe qu’il m’interdit de saisir rallument la flamme en un instant. Ses doigts écartant mon string m’anéantissent et me perdent. J’ai chaud, je brûle, je deviens poupée de chiffon, ondulant aux rythmes de ses caresses, tellement les sensations sont intenses. Mon envie lui coule sur ses deux doigts jouant entre mes coraux. Je frémis de plus en plus. Son corps se glissant sur moi écarte toutes grandes mes lèvres prêtes à l’accueillir…
Je le veux. Sa bouche retrouvant son téton m’arrache un miaulement. Sa langue qui joue sur mon sein devient un tendre supplice, torture insoutenable de ne pas crier de me prendre maintenant, de retenir mes mots qui restent dans ma gorge. La seule chose qui me retient de le supplier c’est ma fierté. Je ne veux pas que ce soit moi qui cède en premier.
Je caresse doucement sa nuque comme pour lui intimer l’ordre de me pénétrer. Je vibre de tout mon être. Je suis prise entre deux eaux : l’envie de jouir, d’exploser de mes cascades d’orgasme me heurtant comme à une digue qui empêcherait cette déferlante, presque à en avoir mal d’attendre. Mais que cela va être fort lorsque je vais me retrouver dans le rouleau telle la surfeuse, tourbillonnant de ses sens, aspirée dans le tuyau de mes vagues.
Je ne veux plus attendre, je sens que ces forts désirs se transforment en torture de mal-être. Je n’en peux plus, j’ai envie de me débattre, d’exploser, de crier de me prendre, c’est fou, ce pari est fou… J’arrache mon bandeau de dépit, prends son sexe à pleine main et yeux dans les yeux, il doit voir mon désir, doit lire La force des mots qui se bousculent sans en émettre un seul son.
Je ne sais comment, mais tant pis, j’arrive à lui mettre le bandeau comme pour me venger. Adieu pari imbécile place à nos jouissances. C’est peut-être cela qu’il attendait. Ses yeux dans le noir, je lui murmure :
  • À ton tour maintenant, de vivre l’éveil de tes sens, sans voir ce que tu vas subir !
(Édouard)
Un immense plaisir de la sentir ainsi, de sentir monter son désir monter, éveiller ses sens…
Mes doigts, ma langue se veulent être l’unique objet de son plaisir. Je sens sa respiration, son sexe brûlant et humide de désir, son corps parcouru de tressaillements, luttant contre elle-même de ne pas s'avouer perdante, presque au seuil de la souffrance. Je sens ce moment si proche où elle va gémir pleinement, se tortiller entre mes doigts, m’implorer de la faire basculer dans ses jouissances…
J’aime ce plaisir presque de domination et je frissonne devant son état, sentant ma victoire approcher.
Puis soudain, sa rébellion, ce bandeau qui recouvre mes yeux, cet instant d’égarement… Vais-je perdre le contrôle ? Va-t-elle à son tour me dominer ?
(Mélissa)
Maintenant il est nu, les yeux bandés. Je le veux dans la même attente qu'il m'a mis, lui montrer mon supplice. L’effet de surprise le pétrifie et il laisse entendre :
  • As-tu le droit d’inverser les rôles ?

  • Je ne sais pas mais je prends ce droit !

J’en profite pour reprendre la maîtrise de mon corps, de ma respiration… Je me relève pour me coller à lui, mon sceptre en ma main comme triomphante… Je vais en faire mon bon plaisir et surtout jouir. Nous sommes debout face à face. Je le sens surpris, tendu, presque mal à l’aise ne s’attendant pas à ce revirement de situation.
 
Rapidement, le tenant par le sexe, comme on tient par la main, je me dirige vers le jacuzzi que je mets en route pour que l’eau se réchauffe doucement.
À ce bruit, il sursaute, intrigué. Je me rapproche de lui, prends un flacon d’huile odorante pour m’en enduire les mains. Dos à lui, je les pose sur le haut de ses épaules pour le masser doucement, puis je descends le long de son dos, jusqu’à ses hanches.
Je n’ai qu’une envie : le retourner et saisir sa branche en ma bouche comme pour sucer un sucre d’orge. Je passe devant lui, ajoutant de l’huile et lui prends son sexe qui coulisse entre mes mains agiles. Il me colle sur lui. Mes seins aux tétons en érection glissent sur sa peau huileuse. Que c’est agréable ! Il saisit mon string et se penche pour l’ôter. Je me penche à mon tour pour l’aider à passer mes pieds. Je le garde et, me penchant, je le fais effleurer ses jambes tout en remontant le nouer autour de son sexe comme un drapeau flotte en haut d’un mât.
Affubler de ce cockring, genre pirate, je le prends en ma bouche et le masturbe tendrement, remontant bien sa peau, bien à fond, sa tête chauve brille sous ma salive gloutonne. Je le sens se raidir de plus en plus se cramponnant à ma tête : « Va-t-il finir par imploser en moi ? »


Le voir s'abandonner...
 (Édouard)
Son audace décuple l’excitation de mes sens. Je n’aurais jamais pensé qu’elle pouvait être si entreprenante, comme quoi lorsque quelqu’un est en confiance, cela peut donner libre cours à des folies. Sa volte-face me surprend vraiment. Je dois dire que vivre cela, les yeux bandés, ne me porte que plus encore à bander.
Tous mes sens sont aux aguets. La dentelle de son string sur ma peau m’apporte encore plus de plaisir. J’en frissonne : « À quelle sauce veut-elle me manger ? » Surpris par ce délicat contact, je me cambre. Mon sexe, sous ses mains expertes nouant sans doute son string à la base de ma hampe me rend fou ; sentir ce nœud servir de cockring renforçant la puissance de mon mât m’indique que cette femme veut aller au bout de cette nuit de folie.
 
Je suis encore plus bandé, gros et dur. Je ressens encore plus sa volonté de m’emporter comme pour me prouver qu’elle sait s’y prendre : « Comme elle devait être en manque avec cet autre homme alors qu’elle est si délicieuse ! ».
Totalement tendu, entièrement sous son emprise, elle m’affole, ses mains effleurant ici et là ma peau tel un papillon puis son autre main se pose sur la branche, caresse puis masturbe si subtilement… Je ne peux retenir un profond gémissement, mes hanches débutent leur oscillation, ce bal de mes sens m’emportant dans mon tourbillon d’extase…
Ma respiration s’accélère, j’essaie de résister, mais ses caresses, son art pour m’apprivoiser me rendent fou et je me donne de plus en plus. Lorsque je sens son petit bout de langue obstruer mon œil d’Amour, jouer à l’obstruer puis le boucher le déboucher alors que sa main va et vient sur la hampe, mon être est violemment transpercé d’une violente décharge : je veux jouir… Ses mots murmurés, sa façon de me conduire vers un orgasme certain, cette folle attente, je sens que pour une fois je vais perdre mon pari, pris à mon propre piège
(Mélissa)
Je ne veux pas retirer mes bas. J’aime trop qu’il joue avec cette lisière bas et peau chaude et douce, qu’il effleure passant son index sous l’élastique, jouant à remonter sur mon sexe comme pour le narguer. Je suis de plus en plus excitée de ce jeu.
Au point où je suis arrivée, je me rends compte que j’ai été muselée une partie de ma vie et qu’avec cet homme je laisse s’exprimer mes désirs refoulés.
Je comprends que gagner ce pari sera vraiment ma revanche sur ce qui s’est abattu sur ma tête. Je vois cette nuit comme une thérapie pour ne pas sombrer. Je ne sais ce qui me prend, je m’empare de mon soutien-gorge, tant pis s’il se déchire, et, prenant ses poignets, je le ficelle avec. Il devient mon « prisonnier sexuel » Je veux aller au bout de ma folie.
Je suis moi-même devant un homme que je saurais aimer, ce que je n’ai jamais osé être et faire mais aussi qu’on m’a interdit. Je veux donner ce que j’ai de plus précieux en moi, ce qui s’apparente à plus aimer que baiser. Montrer à cet homme que la femme sait, elle aussi, être entreprenante. Ce pari me donne la raison d’agir ainsi.
Je me redresse tout en gardant sa branche en ma main, me colle a lui, prends ses fesses de ma main libre, caresse sa noisette, ce qui a pour effet de le raidir encore plus contre moi. Mes seins dardent, tétons en érection. Je monte une cuisse sur sa hanche, entourant de mon bras libre son cou comme pour m’y suspendre et l’inviter à me pénétrer. Il est à ma merci. Je caresse ma jambe sur la sienne tout en le masturbant plus fortement. Ses tressaillements se transforment en de plus fortes vibrations. Les contractions de ses muscles pelviens sont de plus en plus rapprochées. Sa prostate doit être prête à se vider, le flot de son nectar gargouille dans le bas de sa hampe… Sa branche est comme le branle de la cloche parcourue de spasmes violents. Il ondule sous le désir montant. Je le sens au bord de son précipice. Je m’agenouille à nouveau. Une immense perle brille de toute sa splendeur sur le gland.
 
Avide et gourmande je lustre de ma langue son gland goûtant cette perle salée et si soyeuse.
Il gémit, se tortille… Ses respirations sont de plus en plus profondes…
(Édouard)
Mes mains reliées, aveugle derrière ce bandeau, il est très rare que je sois devant une telle situation. J’en suis vraiment excité. Être devant cette femme qui sait vraiment donner du plaisir, être à sa merci, me procure une excitation presque inconnue. Mon gland perle, tout gonflé, prisonnier de ses désirs et cela m’excite grandement… La sensation de sa langue lustrant le bout de mon sexe, son audace à me caresser ma noisette, j’en gémis… Sous ses assauts répétés, la montée de mon nectar se fait de plus en plus pressante : « Comment va-t-elle me faire exploser ? », « Je suis en train de perdre mon pari ! » Je me retiens, je retiens mon envie… Un cri m’échappe, l’aveu de ma défaite :
- Oui, oui…
(Mélissa)
Privé de ses mains, sous son bandeau, dans l’état où il se trouve, tout vibrant, si je le lâche, il va tomber. Je le dirige alors vers le divan proche du jacuzzi où j’ai fermé le robinet n’étant pas prête à y pénétrer mais plus dans le désir de le voir s’abandonner enfin, craquer et perdre son pari. Ce « oui » me conforte dans ma prise de décision de le faire jouir en ma bouche. Je défais ses mains pour leur rendre la liberté de me caresser, de m’exprimer son état d’abandon. Voir s’il fait partie de ses imbéciles qui nous compriment la tête sur leur sexe comme pour plus l’avaler au lieu de nous laisser conduire notre fellation comme nous l’entendons. Je l’assieds face à moi, agenouillée tout contre lui sur le divan à sa gauche, son mât bien pris dans ma main droite pendant que la gauche musarde entre ses bourses et la peau fine et tendre qui conduit vers sa noisette brune.
Sa main se faufile vers mon abricot et je sens deux de ses doigts glisser entre les nymphes tellement je suis humide de désirs mais je veux résister et triompher. Je verrai ensuite si cet homme est un gentleman…
Je redouble de vigueur, le suce de plus en plus profondément, le faisant coulisser au fond de ma gorge et le reprenant en le serrant très fort de ma bouche sur sa couronne, ma langue jouant avec la partie douce et veloutée de son frein. Je le sens lâcher prise, étant incapable de mouvements, ayant abandonné, mon abricot, il est plongé dans son monde. Il m’appartient. Je caresse son gland sur les côtés à l’intérieur de ma bouche, le plonge au contact de mon appendice buccal, cette luette divine pour effleurer, presque en apnée. Ma main devient la cheffe d’orchestre de sa baguette que je mène à la baguette de sa jouissance. Je bats les mesures de son orgasme montant. Il gémit encore plus fort, se cambre, se raidit, son sexe vibre de plus en plus, ses vaisseaux sanguins sont hypertendus… Et, dans un râle animal si longtemps contenu, la chaleur liquide de son nectar inonde ma bouche, c’est chaud, je l’aspire, lui procure ses derniers soubresauts comme pour faire perdurer son orgasme. Il vibre de tout son corps. Des fils restent accrochés à son œil. Je les avale goulûment, me délecte, J’arrache son bandeau, le regarde, il a les yeux encore fermés se délectant de sa jouissance… Je n’en perds pas une seule goutte… Que c’est bon et beau de faire jouir son homme…Et surtout de l'entendre...
Il a perdu son pari, j’ai gagné mon désir de le faire vibrer… Je suis heureuse…
(Édouard)
Vaincu, vidé, que ce fut fort, quelle experte… J’ai peut-être perdu mon pari mais gagné un terrible et formidable orgasme.
Elle me regarde avec un petit sourire coquin et triomphant. Elle est radieuse dans sa nudité provocante. Je me penche vers elle, l’étreins de fougueux baisers comme pour la remercier. 
Je l’allonge sur le divan, ôte ses bas, attrape une sortie-de-bain, la soulève dans mes bras pour la conduire dans le jacuzzi, jette la serviette pour couper le froid avant de mettre en route à nouveau les robinets, l’assieds :
-     C’est à mon tour de te faire jouir… Je veux aussi que tu m’appartiennes !

A SUIVRE 

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