013 - Le train des soupirs
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Dernièrement j’ai eu l’occasion de croiser Dominique et Sarah. Je pense que ce sont les seules personnes connues qui puissent bénir la SNCF pour ses pannes de trains. Je vous présente leur histoire dans ce nouveau récit. Je vous en souhaite bonne lecture.
J’en profite pour remercier mes lecteurs. Je vous aime.
(Sarah)
Aujourd’hui je suis anéantie. Je viens de découvrir mon mari dans le lit conjugal avec une petite black sylphide de 25 ans à peine. Je n’aurais pas dû repasser à la maison ce jour-là.
Mais j’avais oublié le billet du train que je devais prendre pour rendre visite à mes parents à Amiens.
Interloquée, je lui demande depuis combien de temps cela dure :
Après 25 ans d’une fidélité que je croyais sans faille, je viens de me rendre compte que mon mari me trompe et, qu’en plus, il souhaite que je fasse de même pour atténuer sa culpabilité. Des questions se bousculent alors dans mon esprit. Est-ce ce vraiment la seule fois ? Ou alors est-ce ce plus fréquent, combien de fois, combien de temps…. Bref, la confiance n’est plus de mise.
Je tourne les talons, sans un regard en arrière, je pars incapable d’avoir une pensée cohérente, la tête bouillonnante, et des larmes plein les yeux.
Au distributeur de la gare, je retire 1 000 euros, l’équivalent du salaire de ma dernière mission d’intérim comme femme de ménage.
Nostalgique, je regarde la carte bleue de notre compte joint. Nerveusement je ris. Je repense à la scène qui reste imprimée dans mon esprit : « Mon mari dans les bras d’une autre ! » Tu parles d’un compte joint ! Il n’y a plus rien de joint ! Ce n’est même une fuite, c’est un déluge. Je reprends la carte, je la plie trois fois pour la casser puis je la jette dans la poubelle. Cette vie-là, c’est du passé.
Je prends ma valise, en pensant qu’heureusement elle contient toutes mes affaires. Cela m’évitera de devoir y retourner encore une dernière fois. Dans le brouillard de mes pensées qui m’enveloppe, je n’ai qu’une idée fixe en tête : essayer de joindre au plus vite mon amie de toujours : Coralie.
Après plusieurs tentatives, j’arrive à lui laisser un message sur son portable.
Je
bafouille en quelques mots ce qui m’arrive. Je suis là, à la gare en
partance pour Amiens. Je ne sais pas si je vais avoir la force. Tel un
robot, je monte dans le train et m’effondre sur le premier siège venu,
la tête entre mes mains. Le train a démarré depuis un moment toujours
absorbée par cette image. Les gares défilent… Il fait nuit, j’ai froid,
je suis mal. Nous sommes en février et depuis plusieurs semaines la…
Depuis combien de temps le train est arrêté… Je ne sais plus…
Un haut-parleur grésille et annonce : « En raison d’une forte chute de neige, nous sommes contraints d’arrêter le train à cause d’une rupture de la caténaire… »
Mon esprit sort du brouillard. Je regarde autour de moi.
(Dominique)
Le mois dernier, mon patron m’a convoqué. J’aurais dû me douter que quelque chose clochait. Mes collègues m’évitent. Je reste seul à déjeuner à la cantine de l’entreprise. Mon chef de service ne me donne plus de dossiers à traiter. Je me rends donc à cette convocation où, tel un tribunal, je vois derrière le bureau mon patron, mon chef de service, et la directrice du personnel qui me disent :
Depuis
ce moment, plus rien ne fonctionne : les factures s’accumulent, plus de
possibilité d’aller entre amis boire un coup. Et ce maudit mois de
février où les jours sont courts, et cette neige, cette neige…
Ma sœur me propose de passer quelques jours chez elle à Amiens. Il y a longtemps que je n’ai pas vu mes neveux. J’ai besoin de changer d’air. Je prépare mon sac, l’esprit ailleurs, m'interrogeant sur ce que j'allais bien pouvoir envisager!
Je monte dans le train. Je suis placé à côté d’une dame avec trois enfants. Ils ne pensent qu’à manger des gâteaux et jouer. Qu’ils sont bruyants ! Vivement que nous arrivions !
Dehors il fait déjà noir. Mes pensées de la même couleur commencent à monter en moi.
Nous
sommes bloqués momentanément, et allons faire tout notre possible afin
de réparer le plus rapidement possible. Merci pour votre
compréhension. »Je
ne vais pas tenir assis. Je décide de me diriger vers le wagon bar pour
prendre un café et commence à traverser les wagons. Tout le monde est
un peu tendu, énervé voire agité. C’est à ce moment que j’aperçois au
fond du wagon une femme qui, elle, est immobile presque prostrée tout
contre la vitre.
Je
ne vois que ses cheveux recouvrant ses mains qui soutiennent sa tête,
les deux coudes sur la tablette. Plus j’avance dans le wagon, plus mon
regard est attiré par sa silhouette. Dans toute cette agitation, elle
semble trop calme pour aller bien. La place à côté d’elle est vide. Que
se passerait-il, si elle avait eu droit, comme moi, à de jeunes voisins
insupportables ? Arrivant à sa hauteur, une agréable senteur chatouille
mes narines. Au plus profond de moi, je pense : « Quelle douceur, quel
envoûtement. Curieux qu’elle ne bouge pas ! ». Je continue bien
qu’intrigué.
Au wagon bar, je commande deux cafés et retourne sur mes pas : « Pourvu que le siège à côté d’elle soit vide ! »
Par chance, la place m’attend :
(Sarah)
Une voix grave me fait sortir de ma léthargie, mes yeux sont secs d’avoir trop pleuré. Un regard doux et un sourire tendre, c’est tout ce que je vois de lui en premier lieu. Il me tend un café mais je n’ai pas compris ce qu’il m’a dit avant.
L’œil étonné, je lui souris. Sa voix traverse la brume de mon cerveau : « Il me demande si je suis Amiénoise ! Tiens pourquoi cette question ? Ah oui cela me revient ! Je sais pourquoi je suis là et où je vais. Tout me revient en mémoire.
L’envie de tout raconter, d’avoir une épaule pour pleurer me saisit mais je me dis que c’est certainement mal venu. Non maintenant il va être temps de tourner cette page difficile de ma vie et, qui sait, peut-être de profiter du temps qui passe :
Nous devisons de tout et de rien. Je me sens de mieux en mieux. Je souris et même il arrive à me faire rire, malgré tout ce qui devrait me miner.
Je
commence à boire ce café accompagné de ce bel homme à la voix chaude.
Ce qui a pour effet de réchauffer mon corps de plus en plus.
Je me rends compte que je suis restée habillée comme je l’étais en arrivant dans le train. Avec mon gros manteau et mon écharpe sur les genoux.
Je lui dis que j’ai trop chaud et que je veux retirer mon manteau. Galant, il se lève et m’aide à l’ôter, tirant sur chaque manche.
Dans le froid qui commence à envahir l’atmosphère du wagon privé de courant, j’inspecte ma tenue. Ça va mon tailleur n’a pas trop souffert, la jupe n’est pas trop fripée, je la lisse, tirant dessus de mes mains. Mon chemisier dépasse un peu de la jupe, je lui tourne le dos pour le remettre en place. Je me rends compte aussi que mon bas à glisser. Discrètement, je jette un regard furtif vers ce cher homme. Il est occupé à ranger mon manteau. Je relève ma jupe rapidement et replace ce bas récalcitrant.
Quand je me retourne, il s’est rassis. Je fais de même, en lui demandant :
(Dominique)
Cela fait maintenant une bonne heure que nous sommes arrêtés et que je suis assis près de cet ange.
De
prime abord, sa beauté ne m’avait pas sauté aux yeux. Il faut dire
qu’elle cachait sa tête dans ses mains. C’est quand nous conversons en
tête à tête, nous regardant que je m’aperçois de sa beauté. Continuant à
parler de ces fichus trains qui n’arrivent jamais à l’heure, je lui
glisse que, pour une fois, je ne suis pas mécontent que la SNCF ait pu
avoir du retard :
Là je me dis : « Quelle chance as-tu ! Tu viens de découvrir un Ange ! »
Cela à un effet bien agréable : je ne ressens plus le froid qui envahit le compartiment, mes soucis sont chassés de ma tête, obnubilé par cette femme. Je n’ai qu’une envie, que ce train ne reparte pas… Pas encore.
Une douce moiteur traverse mon corps, surtout en la voyant porter ce lourd manteau et cette écharpe. Les grands esprits se rencontrant, c’est le moment où elle me dit :
Son parfum m’enivre encore plus. Ses longs cheveux tombent sur ses reins, ajoutant un charme fou à sa silhouette.
Elle s’occupe de son écharpe. En lui retirant son manteau, je vois son cou… Je reste ébahi devant cette nuque si attirante. Mon regard ne peut s’en défaire, sa peau a l’air si douce, si attirante. Vite je dois réagir, elle va s’apercevoir de quelque chose et je ne veux pas que cet instant magique soit gâché.
Je prends son manteau et le pli le plus délicatement possible pour le placer dans le porte-bagages : « Surtout ne la regarde pas. Reste discret ! »
Ne pouvant me contenir, je la vois du coin de l’œil replacer ses vêtements. Je n’ai qu’une envie, celle de me retrouver avec elle. Les lui ôter un à un, doucement, sensuellement, éveillant ses sens…
En rangeant avec soin son manteau, c’est comme si mon cerveau ne contrôlait plus rien. Instinctivement, mon regard se porte sur le miroir du wagon, qui laisse apparaître un bas plissé. Je détourne les yeux aussi rapidement que possible, priant le ciel qu’elle ne se soit aperçue de rien. Mon cœur bat la chamade. Ce bas, cette jambe, cette peau délicate, cette envie de la serrer dans mes bras, goûter sa peau, l’effleurer…
Le
souci est que, non seulement mon esprit va à mille à l’heure, mais que
cela a des répercussions sur mon état physique. Surtout faire comme si
je ne remarquais rien.
Ayant terminé mon rangement consciencieux, je décide de ne pas m’asseoir à nouveau à ses côtés mais en face d’elle. Elle me demande :
(Sarah)
(Dominique)
En ouvrant la porte des toilettes, je ne me retourne pas. S’en est-elle aperçue ou pas ? Quoi qu’il en soit, je me dois de conserver mon calme. Je me lave les mains avec une eau bien froide, m’aidant ainsi à me remettre les idées en place. De toute manière, même si j’avais voulu utiliser l’eau chaude, je ne le pouvais pas, le robinet étant cassé.
Je
laisse donc l’eau couler sur mes mains, et malgré moi je ferme les
yeux. Je ne peux m’empêcher de penser à sa chevelure, les courbes de son
corps quand elle s’est penchée, ce bas laissant apparaître une peau que
je devine douce, chaude, si attirante. J’aurais aimé être sa main pour
me placer sous sa jupe, frôler sa peau et remettre le morceau de tissu
en place. Je n’ai qu’une envie : la prendre dans mes bras, la sentir
contre moi.
Mes
yeux s’ouvrent. Combien de temps suis-je resté enfermé ? Cinq minutes ?
Dix ? Il me faut sortir et la rejoindre. Mais voilà : mes pensées ne
m’ont pas aidé à retrouver un aspect « normal ». Peu importe. J’ouvre la
porte des toilettes, et glisse la main dans ma poche.
Je la vois sur son siège, la tête basculée en arrière, les yeux fermés. Il me semble apercevoir un léger sourire sur son visage. Est-elle en train de rêver ? Mais à quoi peut-elle songer ? Elle est encore plus magnifique, plus fragile, plus désirable. J’avance très lentement pour pouvoir profiter de cet instant. Quelle femme ! J’aimerais tant m’approcher d’elle, passer mes mains dans ses cheveux, la réveiller tout doucement pour qu’elle puisse garder ce merveilleux sourire.
Lui sourire à mon tour, échanger des histoires sans parole à travers nos regards. J’aimerais l’aider à se lever, l’attirer à moi, l’entourer de mes bras, et laisser son parfum me rendre fou.
Je suis maintenant arrivé à ses côtés. Elle n’a pas bougé. Je vois le rythme de sa respiration faire gonfler sa poitrine. Je dois oser au risque de le regretter toute ma vie.
Je m’assieds à ses côtés. Elle ouvre les yeux :
Elle sourit, mais ne dit rien. Tant pis, je lui dévoile tout :
(Sarah)
(Sarah)
Soudain les haut-parleurs grésillent. Un message indique que les contrôleurs vont venir distribuer des couvertures pour passer la nuit. Le chauffage ne fonctionne pas et en effet la température baisse de plus en plus.
Le contrôleur passe. Hélas il ne va pas y avoir assez de couvertures pour tout le monde. Nous sommes quatre dans le wagon, trois hommes et moi. Il ne lui en reste que trois. Peut-être est-ce à cause de la main que Dominique a posé sur mon genou, le contrôleur nous prend pour un couple. Il nous demande alors si cela ne nous dérange pas d’avoir qu’une couverture pour nous deux.
Sa méprise me fait sourire. Il prend cela pour une acceptation de notre part.
(Dominique)
Elle s’appelle Sarah… Quel joli prénom, cela lui va à ravir. Elle aussi semble ne pas être insensible à cette première rencontre. J’en suis tellement heureux. Comment retenir le temps et le faire planer au-dessus de nous ?
La voix dans le haut-parleur semble avoir entendu mon espoir. Le contrôleur nous tend cette couverture qui sera le témoin de notre première nuit ensemble. Espérons que ce ne soit pas la dernière. Il n’en tient qu’à moi ! Nous serons ainsi obligés d’être proches l’un de l’autre pour ne pas avoir froid. Très proches…
Le sourire qu’elle offre au contrôleur me rend un peu jaloux, mais en un instant son regard retrouve le mien et tout se dissipe. Je suis là, ma main sur son genou, tout contre elle. Enfin, son parfum remonte à mes narines. Il m’enivre comme si j’avais un peu bu. Quelle senteur ! Je connais enfin le paradis.
Je lui chuchote à l’oreille :
Nous sommes sous la veilleuse de sécurité qui diffuse une faible clarté suffisante pour voir le visage illuminé de Sarah. Une lueur brille dans ses yeux, sans doute de la joie mêlée à du désir… Du moins je le pense ! Le calme a drapé le wagon dans une torpeur annonçant la nuit. Je ne peux que remercier cette panne qui me comble d’un tel moment.
Je la sens plus détendue, collée tout contre moi. Je me tourne doucement vers elle et pose ma bouche dans son cou. Je l’embrasse tendrement, doucement, sensuellement. Mes lèvres s’entrouvrent afin de laisser passer la pointe de ma langue qui butine son joli cou. Elle se tend et se relâche. Son corps bouge sensiblement sous ma bouche, je sens qu’elle est très réceptive, proche de l’abandon ou du sommeil…
(Sarah)
(Sarah)
Ses baisers commencent à me rendre de plus en plus tendue de désirs, mes seins se gonflent, mes reins se creusent. Ma langue se fait plus audacieuse et veut le goûter en entier. Nos soupirs, bien que discrets s’entendent dans le silence du wagon. Il me prend la main pour la diriger vers son pantalon. Mon premier réflexe est de ne pas céder, mais, quand en plus de cela, il m’embrasse dans le cou, j’ai trop envie. Je le laisse me guider la main, il me rapproche de son pantalon, je sens son sexe tendu en dessous du tissu.
Je
sens le rouge me monter aux joues. J’ai chaud, mon souffle s’accélère,
je n’ose pas bouger mais je ne peux empêcher ma main de faire de lents
mouvements, sentir sa chaleur, son envie grandir. J’aimerais tellement
plus mais on entend encore des gens qui parlent. J’espère qu’ils ne se
rendent pas compte de ce que je suis en train de faire…
(Dominique)
Plus elle me caresse, plus j’ai envie de l’embrasser, de la goûter, d’oublier ce qui nous entoure.
Je lui chuchote au creux de son cou :
Tout doucement, je sens sa main reprendre vie, ce qui me fait reprendre vie à mon tour. Je remonte la couverture jusqu’à ses épaules, et pose ma langue dans son cou. Ses gestes se font plus sensuels. Tout en l’embrassant, ma main se pose sur sa peau, au-dessus de son décolleté. Je commence à la glisser en direction de son téton. Je l’effleure. Il est dur, tendu. Je caresse tout autour de l’aréole, ce qui le rend encore plus dur.
Je
sens ses reins bouger, comme pour m’attirer à elle. Je n’en peux plus
et prends son sein à pleine main. Je le caresse, le malaxe, le pétris,
le caresse à nouveau doucement. J’ai envie qu’elle soit dans le même
état que moi. Ses jambes bougent comme si elle avait envie d’aller aux
toilettes, mais qu’elle doive se retenir. Ne commence-t-elle pas à se
faire venir ? Ma main descend doucement le long de son ventre, et arrive
à sa jupe. Elle descend encore, mes doigts ressentent ce bas qui
m’avait tant troublé quelques instants auparavant. J’ose ! Je laisse mes
doigts remonter sous la jupe. Je sens le haut de sa cuisse. Elle est si
douce. Un de ses doigts passe entre les boutons de mon pantalon,
cherchant à frôler mon sexe. Je suis en transe.
Mon doigt effleure à présent le tissu de sa petite culotte…
(Sarah)
Entendre ses mots, son désir contenu, sentir sa main sur mon sein, hum je souris, car mes pensées sont les mêmes. J’ai envie de plus en plus, je n’ose pas. Je lui fais signe qu’il y a du monde autour, nous nous regardons. Je sens sa main s’aventurer sur mon corps, mon bassin bouge au rythme de l’audace de ses doigts. Mes yeux se ferment. Je savoure l’instant.
Ses doigts m’effleurent, m’affolent. Je ne peux retenir un frisson de pur bonheur. Mon corps se tend, et ma bouche s’entrouvre pour laisser s’évaporer un léger gémissement que je ne peux contenir.
Je suis bien entre ses bras. Mon doigt s’est glissé entre les boutons de son pantalon, mais je n’arrive pas à parvenir à l’objet de mon désir. Difficilement, je parviens à dégrafer son bouton. Je sens la chaleur de son corps sous ma main. Je dégrafe un deuxième, puis je glisse ma main.
Hum, le sentir si dur ! Ma main se fait encore plus douce et commence à l’entourer. Je le sens tressaillir. Je le tiens fermement et je commence de lents va-et-vient. Je le sens se gonfler encore plus. Ma respiration suit les mouvements de ma main. Mon corps s’échauffe de plus en plus.
J’ai l’impression de le connaître depuis toujours et je veux m’abandonner dans ses bras.
Ma tête est posée sur son épaule. Je glisse doucement et la pose sur son ventre. Cachée sous la couverture, dans le noir, je lui dépose des baisers au travers de sa chemise.
Il soupire, ma main arrête sa caresse pour lui retirer la chemise du pantalon, et je la remonte jusqu’à son torse. Je peux ainsi sentir la douceur de la peau de son ventre contre ma joue. Je frotte ma joue doucement. Peu à peu, je déguste la peau de son ventre douce avec ma bouche puis avec ma langue.
Ma main redescend de son nombril, pour rejoindre son désir et le tendre encore plus. Sa main posée sur ma tête, me caresse les cheveux et tendrement il défait les épingles qui les retenaient encore un peu.
(Dominique)
Je suis comme envoûté. Elle a libéré le bouton de mon pantalon et sa douce main s’aventure sur le désir que j’ai pour elle, que je ne pouvais guère plus cacher. Ses doigts sont si doux. C’est comme si je les avais sentis depuis ma naissance. Ils reflètent forcément sa personnalité. Ils sont à la fois timides, et sûrs d’eux. C’est un délice supplice ! Nous ne pouvons nous livrer beaucoup plus sachant que nous ne sommes pas seuls, qu’à tout moment cela pourrait s’arrêter brutalement. Je ne le veux pourtant pas. Mes reins bougent sans que je ne puisse les contrôler. Ses doigts m’entourent, à la fois souples et fermes. Sa main n’a plus à bouger, mon bassin a pris la relève. Quand je parviens enfin à un minimum de contrôle, c’est elle qui à son tour entame des va-et-vient doux, sensuels, longs… Je suis aux anges.
Les
yeux mi-clos, je sens qu’elle pose sa tête sur mon torse. Elle a
dégrafé ma chemise. Elle peut entendre les battements de mon cœur qui
s’affole. Elle est passée sous la couverture et je sens ses douces
lèvres explorer ma peau. La pointe de sa langue se promène et mes tétons
sont durs comme les siens. Elle joue avec, puis redescend sur mon
ventre. Personne ne bouge dans le wagon. De toute manière, cela n’a plus
d’importance. Je suis comme dans un rêve. Je passe les mains dans ses
cheveux doux et soyeux. Mes caresses vont au rythme de celles qu’elle a
reprises sur mon membre tendu vers le ciel. Je sens les épingles que
j’ôte pour libérer et laisser sa longue chevelure se poser sur mon
corps. Elle m’embrasse le ventre, les hanches. Je sens ses joues frôler
mon sexe qui se tend encore plus vers elle. Je sens son souffle sur lui,
qui se fait de plus en plus présent. Au moment où je sens qu’elle va le
toucher, je lui remonte doucement le visage. Elle a l’air étonnée. Je
la regarde tout en lui souriant :
Je
les sens se contracter, se cambrer. Au passage de mes mains sur le haut
de ses fesses, elle s’arrête d’onduler alors je repars explorer
d’autres contrées… Puis je reviens sur les hanches. Plus je la caresse,
plus nos langues s’entremêlent. Je caresse sa cuisse droite par-dessus
sa jupe, de haut en bas. Je sens son genou sous son bas. Puis ma main
s’aventure sous son tissu, et remonte doucement le long de sa cuisse
nue. Ses jambes ne savent pas si elles doivent se fermer ou s’ouvrir.
Sous mes caresses, elles s’ouvrent légèrement. Sa peau est douce. Je
sens sa petite culotte. Ma main l’effleure en passant sur l’objet de
tous mes désirs, puis je caresse sa cuisse gauche. Doucement, de haut en
bas, puis de bas en haut, en remontant par l’intérieur. Ses mains se
crispent autour de ma nuque qu’elle caresse en m’embrassant. Je sens
qu’elle est bien. Ma main arrive juste au croisement de ses deux jambes.
Un doigt passe sous le tissu de sa culotte, sur son mont-de-vénus.
Doucement je le caresse, et me fais plus pressant sur son bouton que je
sens gonflé de désir. Je suis le sillon tracé par ce sexe tant désiré.
Quand il me fait cesser mes caresses, je crois un instant que je l’ai choqué par mon audace, que je suis allée trop loin. Aussitôt mon cœur se serre. Mais quand il me fait comprendre qu’il aime ce que je lui fais, je reprends vie. Il veut me rendre le plaisir qu’il a eu. À ces mots, mon esprit s’échauffe plus si c’était encore possible. Un homme qui est si attentif ne doit être qu’un homme bon. Son baiser, léger comme une plume, le jeu de sa langue et sa bouche sur la mienne ne sont que de purs délices.
Ses mains se posent sur mon corps, un frisson me parcourt, je retiens mes gémissements.
Mes tétons réclament ses doigts. Je ne peux empêcher mon corps de se tendre vers le sien.
Quand
sa main atteint la peau de mes cuisses au-dessus de mes bas, que son
doigt me touche à l’intérieur, je sens l’orgasme arriver, je lutte, pour
le refréner mais je ne peux rien. Toute volonté à quitter mon corps, je
ne peux que resserrer mes cuisses sur sa main. Et avec mes mouvements
de bassins, je vais au-devant de ses caresses, l’obligeant ainsi à
glisser ses doigts encore plus loin. Mon bassin s’active, sa main répond
et se calque sur mes coups de rein. Doucement mes lèvres sur son cou,
je ne parviens plus à retenir ma respiration. Mon plaisir commence à
s’entendre. Je sens mon désir s’écouler par vagues successives. Mes
soupirs et murmures meurent au creux de son oreille. Mon corps se tend
en de longues contractions et la dernière vague de plaisir immense,
m’emporte pour me laisser m’échouer sur son corps, les bras arrimés à
son cou, les yeux fermés, le souffle court. Je viens de jouir…
(Dominique)
Mon désir est immense, savoir que mes caresses ne la laissent pas indifférente. Son bassin bouge de plus en plus vite, faisant disparaître mes doigts en elle. Je suis obligé de bloquer sa bouche dans mon cou afin d’étouffer les gémissements qui sortent de moins en moins sourds de sa délicieuse bouche. Son plaisir me transporte. Ma main va chercher loin en elle le ruisseau de plaisir enfoui. C’est à ce moment que son corps se contracte, sa jouissance atteint son apogée. Doucement son bassin se calme. J’ôte mes doigts fébrilement. Je la regarde. Elle est encore plus belle après le plaisir. Son souffle reprend petit à petit un rythme régulier. Sa tête dans le creux de mon épaule, elle ferme les yeux. Je la sens bien, apaisée. Sa main entoure toujours mon sexe sans bouger. Je pose ma bouche sur son front pour la laisser se reposer. Je sens ses doigts se refermer et vois qu’elle n’a pas envie de dormir mais de m’accompagner à mon tour.
Elle
avait juste arrêté le temps pour savourer ses plaisirs. En sentant ses
doigts, mon bassin bouge à nouveau. Les yeux mi-clos, j’aperçois un
sourire illuminer son visage. Elle reprend, pour mon plus grand plaisir,
ses va-et-vient doux et sensuels, poussant jusqu’à décalotter bien à
fond mon gland écarlate de désir. Mes reins l’accompagnent. Je ferme
aussi les yeux pour ressentir encore plus profondément ses délices. Mes
bourses montent et descendent. Je sens le plaisir proche. Elle va et
vient de façon plus ferme, plus rapide, plus soutenue, tant et si bien
que mon corps entier se contracte. Elle stoppe ses mouvements pour ne
ressentir que les pulsions émises par mon sexe, provoquées par les jets
continus de sperme. J’étais en même temps gêné et merveilleusement bien.
Sa main était emplie de ma semence…
(Sarah)
Hummmmmmm Avec délice, je prends sa main pour goûter la merveilleuse liqueur issue de ce moment de folie.
Nous nous serrons dans les bras l’un de l’autre, tellement nous sommes heureux et nous nous endormons tendrement lovés.
Le soleil triste hivernal, fait son apparition. Que le temps passe vite. Je ne voudrais pas que ces doux moments se terminent. Je ne veux pas ouvrir mes yeux. Je veux rester blottie tout contre lui. Je me mets à espérer que le train ne reprenne pas sa route, synonyme de séparation… Je voudrais ces instants infinis… Le haut-parleur grésille et annonce que le train va bientôt repartir, qu’il arrivera à destination dans une bonne heure. Une larme roule sur ma joue et tombe sur la main de Dominique :
- Tu pleures ?
- Non je pense à nous !
Doucement, je reprends son sexe dans ma main pour lui faire comprendre que je l’aime et que je ne veux pas que nous nous quittions comme si je m’accrochais à lui pour la vie.
Il me regarde et sourit :
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Dernièrement j’ai eu l’occasion de croiser Dominique et Sarah. Je pense que ce sont les seules personnes connues qui puissent bénir la SNCF pour ses pannes de trains. Je vous présente leur histoire dans ce nouveau récit. Je vous en souhaite bonne lecture.
J’en profite pour remercier mes lecteurs. Je vous aime.
Quand tout bascule!
(Sarah)
Aujourd’hui je suis anéantie. Je viens de découvrir mon mari dans le lit conjugal avec une petite black sylphide de 25 ans à peine. Je n’aurais pas dû repasser à la maison ce jour-là.
Mais j’avais oublié le billet du train que je devais prendre pour rendre visite à mes parents à Amiens.
Interloquée, je lui demande depuis combien de temps cela dure :
-
Allons
Sarah, c’est la première fois, depuis le temps que je fantasme sur ce
style de femmes, il est temps que j’essaye non ! À cinquante ans, il est
temps, tu ne crois pas ? D’ailleurs si tu veux, toi aussi tu peux
réaliser tes fantasmes en échange pourquoi ne pas faire pareil ? Et en
fait nous pourrions le faire à chaque fois que nous en aurions envie. En
plus, j’aimerais encore réaliser plein d’autres choses…
Après 25 ans d’une fidélité que je croyais sans faille, je viens de me rendre compte que mon mari me trompe et, qu’en plus, il souhaite que je fasse de même pour atténuer sa culpabilité. Des questions se bousculent alors dans mon esprit. Est-ce ce vraiment la seule fois ? Ou alors est-ce ce plus fréquent, combien de fois, combien de temps…. Bref, la confiance n’est plus de mise.
Je tourne les talons, sans un regard en arrière, je pars incapable d’avoir une pensée cohérente, la tête bouillonnante, et des larmes plein les yeux.
Au distributeur de la gare, je retire 1 000 euros, l’équivalent du salaire de ma dernière mission d’intérim comme femme de ménage.
Nostalgique, je regarde la carte bleue de notre compte joint. Nerveusement je ris. Je repense à la scène qui reste imprimée dans mon esprit : « Mon mari dans les bras d’une autre ! » Tu parles d’un compte joint ! Il n’y a plus rien de joint ! Ce n’est même une fuite, c’est un déluge. Je reprends la carte, je la plie trois fois pour la casser puis je la jette dans la poubelle. Cette vie-là, c’est du passé.
Je prends ma valise, en pensant qu’heureusement elle contient toutes mes affaires. Cela m’évitera de devoir y retourner encore une dernière fois. Dans le brouillard de mes pensées qui m’enveloppe, je n’ai qu’une idée fixe en tête : essayer de joindre au plus vite mon amie de toujours : Coralie.
Après plusieurs tentatives, j’arrive à lui laisser un message sur son portable.
Un haut-parleur grésille et annonce : « En raison d’une forte chute de neige, nous sommes contraints d’arrêter le train à cause d’une rupture de la caténaire… »
Mon esprit sort du brouillard. Je regarde autour de moi.
La rencontre
(Dominique)
Le mois dernier, mon patron m’a convoqué. J’aurais dû me douter que quelque chose clochait. Mes collègues m’évitent. Je reste seul à déjeuner à la cantine de l’entreprise. Mon chef de service ne me donne plus de dossiers à traiter. Je me rends donc à cette convocation où, tel un tribunal, je vois derrière le bureau mon patron, mon chef de service, et la directrice du personnel qui me disent :
-
Dominique,
vous n’êtes pas sans savoir que depuis quelque temps nous traversons
une crise sans précédent. Malheureusement, nous sommes dans l’obligation
de devoir nous passer de vos services…
Ma sœur me propose de passer quelques jours chez elle à Amiens. Il y a longtemps que je n’ai pas vu mes neveux. J’ai besoin de changer d’air. Je prépare mon sac, l’esprit ailleurs, m'interrogeant sur ce que j'allais bien pouvoir envisager!
Je monte dans le train. Je suis placé à côté d’une dame avec trois enfants. Ils ne pensent qu’à manger des gâteaux et jouer. Qu’ils sont bruyants ! Vivement que nous arrivions !
Dehors il fait déjà noir. Mes pensées de la même couleur commencent à monter en moi.
Soudain
le train s’arrête. Les petits monstres en revanche eux n’en ont pas
l’intention. On ne peut rien voir à l’extérieur. Le conducteur du train
passe un message par son speaker : « En raison d’une forte chute de
neige, nous sommes contraints d’arrêter le train à cause d’une rupture
de la caténaire…
Au wagon bar, je commande deux cafés et retourne sur mes pas : « Pourvu que le siège à côté d’elle soit vide ! »
-
Madame !
Puis je m’asseoir à côté de vous. À ma place, les enfants sont
insupportables. Le temps de cet arrêt, j’aimerais pouvoir me détendre.
Je vous promets de ne pas vous importuner !
-
Madame ! Je me suis permis de vous prendre un café ! Si vous le voulez!
-
Vous êtes Amiénoise ?
Un charmant réveil ?
(Sarah)
Une voix grave me fait sortir de ma léthargie, mes yeux sont secs d’avoir trop pleuré. Un regard doux et un sourire tendre, c’est tout ce que je vois de lui en premier lieu. Il me tend un café mais je n’ai pas compris ce qu’il m’a dit avant.
L’œil étonné, je lui souris. Sa voix traverse la brume de mon cerveau : « Il me demande si je suis Amiénoise ! Tiens pourquoi cette question ? Ah oui cela me revient ! Je sais pourquoi je suis là et où je vais. Tout me revient en mémoire.
L’envie de tout raconter, d’avoir une épaule pour pleurer me saisit mais je me dis que c’est certainement mal venu. Non maintenant il va être temps de tourner cette page difficile de ma vie et, qui sait, peut-être de profiter du temps qui passe :
-
Bonjour,
non je ne suis pas Amiénoise, je suis Lorraine. Je vais voir mes
parents mais je fais un détour pour aller rendre visite à une amie. Oui,
vous pouvez vous asseoir ici, sans problème. Merci pour votre café,
c’est une attention qui me touche, il va me réchauffer un peu, j’ai
l’impression d’avoir un glaçon dans le Cœur tellement il fait froid ici…
Nous devisons de tout et de rien. Je me sens de mieux en mieux. Je souris et même il arrive à me faire rire, malgré tout ce qui devrait me miner.
Je me rends compte que je suis restée habillée comme je l’étais en arrivant dans le train. Avec mon gros manteau et mon écharpe sur les genoux.
Je lui dis que j’ai trop chaud et que je veux retirer mon manteau. Galant, il se lève et m’aide à l’ôter, tirant sur chaque manche.
Dans le froid qui commence à envahir l’atmosphère du wagon privé de courant, j’inspecte ma tenue. Ça va mon tailleur n’a pas trop souffert, la jupe n’est pas trop fripée, je la lisse, tirant dessus de mes mains. Mon chemisier dépasse un peu de la jupe, je lui tourne le dos pour le remettre en place. Je me rends compte aussi que mon bas à glisser. Discrètement, je jette un regard furtif vers ce cher homme. Il est occupé à ranger mon manteau. Je relève ma jupe rapidement et replace ce bas récalcitrant.
-
Et vous, êtes-vous Amiénois ?
Premiers pas
(Dominique)
Cela fait maintenant une bonne heure que nous sommes arrêtés et que je suis assis près de cet ange.
-
Au moins cet incident me permet de faire votre connaissance !
Cela à un effet bien agréable : je ne ressens plus le froid qui envahit le compartiment, mes soucis sont chassés de ma tête, obnubilé par cette femme. Je n’ai qu’une envie, que ce train ne reparte pas… Pas encore.
Une douce moiteur traverse mon corps, surtout en la voyant porter ce lourd manteau et cette écharpe. Les grands esprits se rencontrant, c’est le moment où elle me dit :
-
Il fait chaud non ? Permettez-moi d’ôter mon manteau !
Elle s’occupe de son écharpe. En lui retirant son manteau, je vois son cou… Je reste ébahi devant cette nuque si attirante. Mon regard ne peut s’en défaire, sa peau a l’air si douce, si attirante. Vite je dois réagir, elle va s’apercevoir de quelque chose et je ne veux pas que cet instant magique soit gâché.
Je prends son manteau et le pli le plus délicatement possible pour le placer dans le porte-bagages : « Surtout ne la regarde pas. Reste discret ! »
Ne pouvant me contenir, je la vois du coin de l’œil replacer ses vêtements. Je n’ai qu’une envie, celle de me retrouver avec elle. Les lui ôter un à un, doucement, sensuellement, éveillant ses sens…
En rangeant avec soin son manteau, c’est comme si mon cerveau ne contrôlait plus rien. Instinctivement, mon regard se porte sur le miroir du wagon, qui laisse apparaître un bas plissé. Je détourne les yeux aussi rapidement que possible, priant le ciel qu’elle ne se soit aperçue de rien. Mon cœur bat la chamade. Ce bas, cette jambe, cette peau délicate, cette envie de la serrer dans mes bras, goûter sa peau, l’effleurer…
Ayant terminé mon rangement consciencieux, je décide de ne pas m’asseoir à nouveau à ses côtés mais en face d’elle. Elle me demande :
-
Et vous, êtes-vous Amiénois ?
-
Non,
je vais rendre visite à de la famille et me ressourcer un peu. Veuillez
excuser ma curiosité mais je voudrais vous poser une question. Mais si
celle-ci vous dérange, vous n’êtes pas obligée d’y répondre !
-
Allez-y !
-
Comment se fait-il qu’une personne aussi ravissante que vous, ne soit pas accompagnée ?
-
Je suis désolé, je ne voulais pas vous embarrasser, oubliez ma question…
-
Non non, je vais vous répondre. C’est juste qu’en ce moment ma vie soit un peu compliquée.
-
Permettez-moi de m’absenter un instant, je dois aller aux toilettes…
-
Mais évidemment il n’y a pas de soucis.
Le doute
(Sarah)
Alors
que je suis sur un petit nuage en sa charmante compagnie, brusquement
une de ses questions me ramène à la dure réalité. Je n’ai plus rien, je
ne suis plus rien. Puis finalement, lorsqu’il s’excuse, je me sens
mieux ! Oui, je suis redevenue quelqu’un dans ce train en sa compagnie.
J’aimerais que le temps s’arrête et que je puisse rester ici avec lui
encore des heures.
Sous
son regard tendre, je me sens revivre. Son magnétisme, son assurance,
son humour, ces yeux rieurs, il est très attirant. Mais je ne voudrais
pas me laisser charmer, peut-être a-t-il femme et enfants qui attendent
son retour et qui comptent sur lui, sur son amour comme moi je comptais
sur celui de mon mari.
Non
ce n’est pas possible, il a l’air droit, honnête, et ne donne pas
l’impression d’être ce genre d’homme. En plus, ses cheveux grisonnant
qu’il arbore magnifiquement, sans chercher à s’en cacher sous des
teintures et couleurs, laissent à penser qu’il n’est pas ce genre
d’homme ayant peur du temps qui passe, et qui recherche à tout prix le
retour de leur jeunesse perdue, quitte à détruire la vie de sa famille
derrière lui.
Comment lui répondre sans m’effondrer ? Je lui réponds juste que ma vie est un peu compliquée.
Soudain
il s’excuse pour aller aux toilettes. Il se lève. Mes yeux le
détaillent de haut en bas. Il est vraiment bel homme. Quelque chose
attire mon regard sous sa ceinture. Il me semble que je vois…non est-ce
vraiment ce que je pense. Je le suis des yeux pendant qu’il s’éloigne.
Je
me rends compte que mon esprit est accaparé soudainement par cette
pensée. Comment est-ce possible qu’après avoir juste discuté à bâtons
rompus, il puisse avoir eu des sensations qui l’ont tendu à ce point ?
Je
regarde tour à tour le miroir et le siège qu’il occupait l’instant
auparavant. Finalement, je m’assieds à sa place. Et stupeur, je me rends
compte qu’il a dû assister par le biais du miroir à tous mes mouvements
lors de mon rhabillage.
Je reprends ma place initiale, le rouge aux joues, je repose ma tête sur le siège légèrement en arrière et ferme les yeux.
Mon
esprit vagabonde. Je l’imagine revenir vers moi, les yeux plein de
désirs. Il est debout face à moi et ses mains chaudes et douces viennent
d’abord me caresser les épaules, puis il entame un lent massage qui me
détend complètement. Mille images, toutes plus érotiques les unes que
les autres défilent devant mes yeux fermés. Un sourire rêveur passe sur
mes lèvres.
La déclaration
(Dominique)
En ouvrant la porte des toilettes, je ne me retourne pas. S’en est-elle aperçue ou pas ? Quoi qu’il en soit, je me dois de conserver mon calme. Je me lave les mains avec une eau bien froide, m’aidant ainsi à me remettre les idées en place. De toute manière, même si j’avais voulu utiliser l’eau chaude, je ne le pouvais pas, le robinet étant cassé.
Je la vois sur son siège, la tête basculée en arrière, les yeux fermés. Il me semble apercevoir un léger sourire sur son visage. Est-elle en train de rêver ? Mais à quoi peut-elle songer ? Elle est encore plus magnifique, plus fragile, plus désirable. J’avance très lentement pour pouvoir profiter de cet instant. Quelle femme ! J’aimerais tant m’approcher d’elle, passer mes mains dans ses cheveux, la réveiller tout doucement pour qu’elle puisse garder ce merveilleux sourire.
Lui sourire à mon tour, échanger des histoires sans parole à travers nos regards. J’aimerais l’aider à se lever, l’attirer à moi, l’entourer de mes bras, et laisser son parfum me rendre fou.
Je suis maintenant arrivé à ses côtés. Elle n’a pas bougé. Je vois le rythme de sa respiration faire gonfler sa poitrine. Je dois oser au risque de le regretter toute ma vie.
Je m’assieds à ses côtés. Elle ouvre les yeux :
-
En
revenant à ma place, j’ai eu une vision de rêve : vous, endormie,
souriante. Veuillez excuser mon audace, mais je ne puis rester comme ça
sans vous le dire. Je vous trouve merveilleusement attirante, et depuis
tout à l’heure vous hantez mes pensées. Croyez-moi, je n’ai pas pour
habitude d’accoster les inconnues de la sorte, mais je sens comme une
force intérieure qui me pousse à vous le dire.
-
Je
dois vous avouer que, malencontreusement, je vous ai vu remettre votre
bas à travers le miroir. Oh ce n’était pas fait intentionnellement, et
j’ai d’ailleurs détourné le regard immédiatement. Quoi qu’il en soit,
l’image est restée imprimée dans ma tête et je n’arrive pas à l’en
déloger. J’ai tellement envie de prendre votre main, d’embrasser vos
yeux, votre nez, votre cou, et votre bouche si joliment dessinée. Je
suis vraiment désolé. Si je vous gêne, juste un simple mot de votre
part, et j’irai à une autre place et ne vous importunerai plus.
Confessions
(Sarah)
-
Non restez là, je dois vous avouer aussi que lorsque vous êtes parti
tout à l’heure, il m’a semblé que… Que votre… Euh votre comportement
était étrange, et que… Euh… Enfin bref, moi aussi tout à l’heure les
yeux fermés j’ai désiré un instant que vous m’embrassiez et même un peu
plus encore, que vous me serriez dans vos bras.
Mais avant toute chose, je dois vous avouer pourquoi je suis seule dans ce train.
En
fait, j'ai surpris mon mari en train de me tromper. J’ai pris aussitôt
la résolution de le quitter. J’avoue que vous me faites beaucoup
d’effet, aussi bien dans mon cœur que dans mon esprit et mon corps, mais
je n’aimerais pas être celle qui chamboule votre vie au point de vous
faire commettre des bêtises avec votre famille si tant est que vous
soyez marié et ayez des enfants.
Dès
que j’ai vu mon mari avec cette autre personne, mon détachement fut
immédiat. Mais je ne suis pas habituée à ce qui m’arrive maintenant. Je
n’ai pas envie que vous partiez, mais je veux être sûre que nous ne
ferons de mal à personne si nous devions nous laisser aller. Je sais que
cela peut vous paraitre étrange, mais je vous ai dit que la situation
était compliquée.
Je n’ai jamais connu d’autres hommes en dehors de mon mari, et je ne suis pas coutumière de ce genre de situation.
(Dominique)
-
Ne vous inquiétez pas, vous ne chamboulerez rien dans ma vie
sentimentale. Je veux dire par là que je suis seul, sans compagne. Ces
dernières années, je me suis dévoué corps et âme à mon métier, et j’en
ai été mal récompensé.
En même temps, cela m’a permis de faire votre connaissance. C’est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis fort longtemps.
Je
suis vraiment désolé par ce qui vous est arrivé avec votre mari. Il ne
se rendait certainement pas compte du trésor qu’il avait entre ses
mains.
Me
laisser aller avec vous serait mon plus grand désir pour vous donnez un
peu de réconfort, de reprise de confiance en vous. Toutefois, vous avez
exprimé, quand vous aviez fermé les yeux, le désir de
m'embrasser « qu’un seul instant !» Je peux comprendre votre
bouleversement, vos hésitations, voire même votre méfiance.
Je
ne puis vous le cacher : vous m’envoûtez et je vous désire. Quand je
suis parti aux toilettes, je rêvais de vous voir me rejoindre. Je sais
l'endroit n’est pas celui que j’aurais choisi pour un premier contact,
mais c’est le seul où nous pouvions être seuls, tranquilles. J’ai tant
envie de vous prendre la main, de vous regarder, de caresser chacun de
vos doigts, de les suçoter un à un comme pour vous goûter, de poser ma
bouche dans votre cou, de passer mes lèvres sur cette peau, de laisser
la pointe de ma langue aller au lobe de votre oreille, d’effleurer vos
jolis yeux, votre nez, votre bouche. En un mot je désire vous embrasser,
mes lèvres contre les vôtres, laisser ma langue aller à la rencontre de
la vôtre, la trouver et jouer avec…
Mais je m’égare, nous ne nous sommes pas présentés: je m’appelle Dominique…
Le désir
(Sarah)
-
Oui,
excusez-moi, nous avons commencé à discuter et je ne vous ai pas dit
non plus mon prénom : je suis enchantée de vous avoir rencontrée et je
m’appelle Sarah. Je dois vous avouer que si je vous ai dit tout à
l’heure que, l’espace d’un instant, je désirais que vous m’embrassiez
c’était parce que je ne voulais pas vous choquer, ni non plus que vous
me preniez pour une femme facile.
Soudain les haut-parleurs grésillent. Un message indique que les contrôleurs vont venir distribuer des couvertures pour passer la nuit. Le chauffage ne fonctionne pas et en effet la température baisse de plus en plus.
Le contrôleur passe. Hélas il ne va pas y avoir assez de couvertures pour tout le monde. Nous sommes quatre dans le wagon, trois hommes et moi. Il ne lui en reste que trois. Peut-être est-ce à cause de la main que Dominique a posé sur mon genou, le contrôleur nous prend pour un couple. Il nous demande alors si cela ne nous dérange pas d’avoir qu’une couverture pour nous deux.
-
Mince
je n’ai pas envie que vous repartiez à votre place ! Cela vous
dérange-t-il de rester ici près de moi. Nous passerons au moins cette
nuit ensemble. En plus, la distribution a déjà eu lieu à votre autre
place et vous aurez froid. Si vous le souhaitez, nous partagerons cette
couverture ?
(Dominique)
Elle s’appelle Sarah… Quel joli prénom, cela lui va à ravir. Elle aussi semble ne pas être insensible à cette première rencontre. J’en suis tellement heureux. Comment retenir le temps et le faire planer au-dessus de nous ?
La voix dans le haut-parleur semble avoir entendu mon espoir. Le contrôleur nous tend cette couverture qui sera le témoin de notre première nuit ensemble. Espérons que ce ne soit pas la dernière. Il n’en tient qu’à moi ! Nous serons ainsi obligés d’être proches l’un de l’autre pour ne pas avoir froid. Très proches…
Le sourire qu’elle offre au contrôleur me rend un peu jaloux, mais en un instant son regard retrouve le mien et tout se dissipe. Je suis là, ma main sur son genou, tout contre elle. Enfin, son parfum remonte à mes narines. Il m’enivre comme si j’avais un peu bu. Quelle senteur ! Je connais enfin le paradis.
-
J’espère que le fait d’être collé à vous ne vous dérange pas trop. J’avoue apprécier cette situation Sarah.
Nous sommes sous la veilleuse de sécurité qui diffuse une faible clarté suffisante pour voir le visage illuminé de Sarah. Une lueur brille dans ses yeux, sans doute de la joie mêlée à du désir… Du moins je le pense ! Le calme a drapé le wagon dans une torpeur annonçant la nuit. Je ne peux que remercier cette panne qui me comble d’un tel moment.
Je la sens plus détendue, collée tout contre moi. Je me tourne doucement vers elle et pose ma bouche dans son cou. Je l’embrasse tendrement, doucement, sensuellement. Mes lèvres s’entrouvrent afin de laisser passer la pointe de ma langue qui butine son joli cou. Elle se tend et se relâche. Son corps bouge sensiblement sous ma bouche, je sens qu’elle est très réceptive, proche de l’abandon ou du sommeil…
-
Sarah ! J’ai très envie de vous embrasser…
Premiers émois
(Sarah)
L’idée
de passer la nuit proche de lui affole un peu mes sens. Je suis émue,
ma gorge se serre. Quand je le sens se rapprocher, mon cœur s’emballe et
lorsqu’il pose sa main sur mon genou, sa chaleur m’envahit. Il me
demande s’il ne me dérange pas, sa bouche m’effleure et je ne peux
retenir un soupir. Nos mains se rejoignent, je me laisse faire. J’ai
tellement peur de rêver et de me réveiller que je n’ose pas bouger, de
peur de faire éclater la bulle qui nous protège du reste du monde.
Cette
pénombre ajoute à mon trouble et renforce cette bulle protectrice.
J’arrive à me détendre. Sa caresse sur mon cou, augmente encore ce
sentiment de plénitude. J’ai envie qu’il m’embrasse. J’y pense tellement
fort que je me demande si je ne l’ai pas murmuré sans m’en rendre
compte. Sa voix grave et chaude arrive dans le creux de mon oreille
comme pour parachever mon envoûtement. Je l’entends me dire que lui
aussi en a envie.
C’est
à peine si ce qu’il me reste de souffle arrive à traverser mes lèvres
pour soupirer un « Oui ». Je ferme les yeux dans l’attente de ce
délicieux moment de douceur. J’ai envie de ce moment, pourvu qu’il ose,
que cela ne s’arrête pas.
(Dominique)
Elle a dit « oui » ! Quel bonheur.
Ma bouche s’approche de la sienne, entre en contact avec le coin de ses lèvres. Son parfum m’envahit.
Je laisse mes lèvres effleurer les siennes, épouser le contour de sa bouche. Ma main serre fort la sienne.
Je
goûte soigneusement sa bouche attirante. J’entrouvre la mienne et
laisse ma langue jouer de même avec la sienne. Je sens son cœur battre
la chamade tandis que nos langues entament leur balai. Elle est douce
comme je l’ai imaginée. Ma langue ne peut s’empêcher de jouer à se
quitter, se retrouver comme au chat et à la souris. Je sens sa salive se
mélanger à la mienne avec délicatesse.
Mon
dieu que j’aime cet instant. Instinctivement ma main se pose sur son
ventre. Je le sens bouger à chaque respiration. Sa main sur ma cuisse se
crispe et se relâche, puis se crispe de nouveau. Mes doigts effleurent
le tissu qu’elle porte, et arrivent à la naissance de ses seins. Surtout
ne pas aller trop vite pour ne pas dévoiler de suite ce trésor. J’ai
l’énorme envie de sentir ses tétons dressés, tout comme je suis dressé
moi-même par l’excitation d’un tel moment.
Je
remonte ma main. Je sens qu’elle porte un soutien-gorge à balconnets.
Je m’imagine la blancheur de ses deux divins mamelons. Ils sont comme je
l’ai espéré. Je n’en peux plus…
(Sarah)
Hum
sentir ses lèvres puis sa main sur mon ventre me fait frémir. Tout mon
corps se tend de désir. Je réponds à son baiser, doux, sucré et fort
comme le café. Mes seins deviennent durs. Je pose ma main sur son torse,
je le caresse doucement. Je ne peux retenir un léger soupir lorsque ces
mains effleurent mes seins.
Je
n’ai qu’une envie m’abandonner à ses caresses, à sa tendresse. Si
j’osais, je glisserais ma main plus loin, plus bas, doucement. Je
descendrais le long de son corps, jusqu’à son ventre, je dégraferais son
pantalon. Je me dis : « Allons, Sarah, un peu de retenue sinon il va me
prendre pour une femme facile ! »
Pourtant
en cet instant, j’aimerais être nue entre ces bras, sentir son corps
chaud coller au mien, me laisser aller à ses caresses, à ses baisers.
Frémissante dans l’attente du plaisir, je me blottis tout contre lui,
sereine. La tête sur son épaule, je me contente de lui caresser le torse
au travers de sa chemise.
(Dominique)
Que
ce moment est agréable, elle est là qui me caresse le torse. Mes tétons
sont tout durs et pointent sous ses douces caresses. Comme j’aimerais
la déshabiller, la découvrir, éveiller ce corps qui semble revivre,
l’embrasser, la lécher, la laisser s’abandonner au plaisir.
Ses
mains me frôlent. Je ne peux m’empêcher quelques mouvements de reins.
Je ne les contrôle pas. Je repose ma bouche sur la sienne. J’aime sentir
sa langue douce et sauvage à la fois. Nous ne pouvons empêcher de
légers soupirs de sortir de nos bouches. Je suis de plus en plus tendu
par la situation. Je décide de prendre sa main pour doucement la diriger
sur mon pantalon. Je veux qu’elle sente l’émoi dans lequel elle me
transporte…
Les prémices
(Sarah)
Ses baisers commencent à me rendre de plus en plus tendue de désirs, mes seins se gonflent, mes reins se creusent. Ma langue se fait plus audacieuse et veut le goûter en entier. Nos soupirs, bien que discrets s’entendent dans le silence du wagon. Il me prend la main pour la diriger vers son pantalon. Mon premier réflexe est de ne pas céder, mais, quand en plus de cela, il m’embrasse dans le cou, j’ai trop envie. Je le laisse me guider la main, il me rapproche de son pantalon, je sens son sexe tendu en dessous du tissu.
(Dominique)
Plus elle me caresse, plus j’ai envie de l’embrasser, de la goûter, d’oublier ce qui nous entoure.
Je lui chuchote au creux de son cou :
-
Sarah,
j’ai envie de vous, de vous sentir vous libérer, de vous caresser, de
vous embrasser, de prendre en bouche ce que je sens si tendu sous votre
chemisier. J’espère ne pas vous choquer, mais je vous dois la vérité !
Tout doucement, je sens sa main reprendre vie, ce qui me fait reprendre vie à mon tour. Je remonte la couverture jusqu’à ses épaules, et pose ma langue dans son cou. Ses gestes se font plus sensuels. Tout en l’embrassant, ma main se pose sur sa peau, au-dessus de son décolleté. Je commence à la glisser en direction de son téton. Je l’effleure. Il est dur, tendu. Je caresse tout autour de l’aréole, ce qui le rend encore plus dur.
Mon doigt effleure à présent le tissu de sa petite culotte…
(Sarah)
Entendre ses mots, son désir contenu, sentir sa main sur mon sein, hum je souris, car mes pensées sont les mêmes. J’ai envie de plus en plus, je n’ose pas. Je lui fais signe qu’il y a du monde autour, nous nous regardons. Je sens sa main s’aventurer sur mon corps, mon bassin bouge au rythme de l’audace de ses doigts. Mes yeux se ferment. Je savoure l’instant.
Ses doigts m’effleurent, m’affolent. Je ne peux retenir un frisson de pur bonheur. Mon corps se tend, et ma bouche s’entrouvre pour laisser s’évaporer un léger gémissement que je ne peux contenir.
Je suis bien entre ses bras. Mon doigt s’est glissé entre les boutons de son pantalon, mais je n’arrive pas à parvenir à l’objet de mon désir. Difficilement, je parviens à dégrafer son bouton. Je sens la chaleur de son corps sous ma main. Je dégrafe un deuxième, puis je glisse ma main.
Hum, le sentir si dur ! Ma main se fait encore plus douce et commence à l’entourer. Je le sens tressaillir. Je le tiens fermement et je commence de lents va-et-vient. Je le sens se gonfler encore plus. Ma respiration suit les mouvements de ma main. Mon corps s’échauffe de plus en plus.
Ma tête est posée sur son épaule. Je glisse doucement et la pose sur son ventre. Cachée sous la couverture, dans le noir, je lui dépose des baisers au travers de sa chemise.
Il soupire, ma main arrête sa caresse pour lui retirer la chemise du pantalon, et je la remonte jusqu’à son torse. Je peux ainsi sentir la douceur de la peau de son ventre contre ma joue. Je frotte ma joue doucement. Peu à peu, je déguste la peau de son ventre douce avec ma bouche puis avec ma langue.
Ma main redescend de son nombril, pour rejoindre son désir et le tendre encore plus. Sa main posée sur ma tête, me caresse les cheveux et tendrement il défait les épingles qui les retenaient encore un peu.
Les désirs partagés
(Dominique)
Je suis comme envoûté. Elle a libéré le bouton de mon pantalon et sa douce main s’aventure sur le désir que j’ai pour elle, que je ne pouvais guère plus cacher. Ses doigts sont si doux. C’est comme si je les avais sentis depuis ma naissance. Ils reflètent forcément sa personnalité. Ils sont à la fois timides, et sûrs d’eux. C’est un délice supplice ! Nous ne pouvons nous livrer beaucoup plus sachant que nous ne sommes pas seuls, qu’à tout moment cela pourrait s’arrêter brutalement. Je ne le veux pourtant pas. Mes reins bougent sans que je ne puisse les contrôler. Ses doigts m’entourent, à la fois souples et fermes. Sa main n’a plus à bouger, mon bassin a pris la relève. Quand je parviens enfin à un minimum de contrôle, c’est elle qui à son tour entame des va-et-vient doux, sensuels, longs… Je suis aux anges.
-
Sarah,
ne pensez surtout pas que je n’apprécie pas ce que vous me faites, bien
au contraire. Mais avant que de poursuivre plus loin, je veux que ce
soit à votre tour de fermer les yeux afin de ressentir uniquement votre
plaisir.
Elle est trempée. Je ne peux me retenir d'y baigner mes doigts... Je suis au comble de mes émois…
Jouissances
(Sarah)Quand il me fait cesser mes caresses, je crois un instant que je l’ai choqué par mon audace, que je suis allée trop loin. Aussitôt mon cœur se serre. Mais quand il me fait comprendre qu’il aime ce que je lui fais, je reprends vie. Il veut me rendre le plaisir qu’il a eu. À ces mots, mon esprit s’échauffe plus si c’était encore possible. Un homme qui est si attentif ne doit être qu’un homme bon. Son baiser, léger comme une plume, le jeu de sa langue et sa bouche sur la mienne ne sont que de purs délices.
Ses mains se posent sur mon corps, un frisson me parcourt, je retiens mes gémissements.
Mes tétons réclament ses doigts. Je ne peux empêcher mon corps de se tendre vers le sien.
Mon désir est immense, savoir que mes caresses ne la laissent pas indifférente. Son bassin bouge de plus en plus vite, faisant disparaître mes doigts en elle. Je suis obligé de bloquer sa bouche dans mon cou afin d’étouffer les gémissements qui sortent de moins en moins sourds de sa délicieuse bouche. Son plaisir me transporte. Ma main va chercher loin en elle le ruisseau de plaisir enfoui. C’est à ce moment que son corps se contracte, sa jouissance atteint son apogée. Doucement son bassin se calme. J’ôte mes doigts fébrilement. Je la regarde. Elle est encore plus belle après le plaisir. Son souffle reprend petit à petit un rythme régulier. Sa tête dans le creux de mon épaule, elle ferme les yeux. Je la sens bien, apaisée. Sa main entoure toujours mon sexe sans bouger. Je pose ma bouche sur son front pour la laisser se reposer. Je sens ses doigts se refermer et vois qu’elle n’a pas envie de dormir mais de m’accompagner à mon tour.
Hummmmmmm Avec délice, je prends sa main pour goûter la merveilleuse liqueur issue de ce moment de folie.
Nous nous serrons dans les bras l’un de l’autre, tellement nous sommes heureux et nous nous endormons tendrement lovés.
Le soleil triste hivernal, fait son apparition. Que le temps passe vite. Je ne voudrais pas que ces doux moments se terminent. Je ne veux pas ouvrir mes yeux. Je veux rester blottie tout contre lui. Je me mets à espérer que le train ne reprenne pas sa route, synonyme de séparation… Je voudrais ces instants infinis… Le haut-parleur grésille et annonce que le train va bientôt repartir, qu’il arrivera à destination dans une bonne heure. Une larme roule sur ma joue et tombe sur la main de Dominique :
- Tu pleures ?
Doucement, je reprends son sexe dans ma main pour lui faire comprendre que je l’aime et que je ne veux pas que nous nous quittions comme si je m’accrochais à lui pour la vie.
Il me regarde et sourit :
-
Comme
toi je voudrais garder le temps suspendu pour vivre à nouveau tous ces
si délicieux moments. Je te propose d’échanger nos adresses et de nous
revoir très bientôt !
-
Je n’osais te le demander. Oui Dominique, avec grand plaisir…
-
Sarah, ce sera un immense plaisir pour moi de te revoir…
-
Dominique,
il nous reste une petite heure de trajet, ils ont demandé aux voyageurs
de retourner à leur place, je ne veux pas que nous nous séparions comme
cela, je veux encore sentir ton agréable présence, être avec toi, à
toi. Je suis si heureuse de cette rencontre.
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