011 - L'entreprise de 300 employé(e)s - Incursion (par Lambdales)
Sommaire
(Lambdales)
Je sirote mon café en réfléchissant à cette présentation que je dois terminer. Perdu dans mes pensées, je ne l’entends pas arriver derrière moi. « Excusez-moi »… Le son de sa voix m’atteint en même temps que l’odeur suave de son parfum. Je tressaille. La même émotion me traverse chaque fois que je croise notre responsable des Ressources Informatiques. Une émotion teintée d’intimidation. Elle est aussi belle que froide, aussi brillante que déterminée. Je me retourne. J’ai du mal à croiser le regard perçant des yeux gris vert que ses lunettes rendent encore plus sévères. Sa tenue est impeccable, comme toujours, signe extérieur de l’exigence extrême qu’elle s’impose à elle-même et qu’elle impose à ses collaborateurs. Elle porte un tailleur jupe, des bas et des talons aiguilles noirs. Ses longs cheveux bruns sont regroupés en un parfait chignon roulé sur sa nuque pâle. Le col de son chemisier blanc est ouvert sur les revers de sa veste et sur un profond décolleté qui accentue le malaise qui monte en moi.
Elle
s’extrait, repose ses jambes sur le parquet et soupire. Longuement.
Serrée contre moi, un sourire victorieux aux lèvres et un bras enroulé
autour de ma taille, elle m’empoigne de sa main libre pour se mettre à
jouer du poignet avec souplesse, célérité et, je dois le dire, une
certaine élégance. Sa poitrine est écrasée contre mon torse. Elle se
frotte imperceptiblement de haut en bas en accompagnant son œuvre
masturbatoire. Je sens ses tétons encore durs rouler contre ma peau,
alors que le tissu de son chemisier taquine les miens. Cet ultime baiser
dans mon cou complète sa victoire, petit aveu de tendresse calculée de
cette maîtresse femme qui me fait fondre et exploser à la fois. Je rends
les armes, un jet après l’autre, à chaque élan de mon cœur qui cogne.
Elle attend que la dernière goutte s’étale sur le sol pour me lâcher,
secouant sa main d’un geste sec pour la débarrasser du sperme blanc qui
s’accroche à ses phalanges.
Bises
INCURSION (cross-over)
(Méli)
Ce texte a été écrit par un ami : Lambdales
Il
avait pensé avec gentillesse pouvoir prendre part à mon histoire.
J’avais bien sûr aimé cet initiative, ne voulant pas me priver de sa
plume ! Voici donc son récit.
(Lambdales)
Je sirote mon café en réfléchissant à cette présentation que je dois terminer. Perdu dans mes pensées, je ne l’entends pas arriver derrière moi. « Excusez-moi »… Le son de sa voix m’atteint en même temps que l’odeur suave de son parfum. Je tressaille. La même émotion me traverse chaque fois que je croise notre responsable des Ressources Informatiques. Une émotion teintée d’intimidation. Elle est aussi belle que froide, aussi brillante que déterminée. Je me retourne. J’ai du mal à croiser le regard perçant des yeux gris vert que ses lunettes rendent encore plus sévères. Sa tenue est impeccable, comme toujours, signe extérieur de l’exigence extrême qu’elle s’impose à elle-même et qu’elle impose à ses collaborateurs. Elle porte un tailleur jupe, des bas et des talons aiguilles noirs. Ses longs cheveux bruns sont regroupés en un parfait chignon roulé sur sa nuque pâle. Le col de son chemisier blanc est ouvert sur les revers de sa veste et sur un profond décolleté qui accentue le malaise qui monte en moi.
Sarah
GRANDIN ouvre le dossier cartonné qu’elle a dans les mains. « Je
voudrais vous confier le CV d’un candidat très intéressant que j’ai reçu
hier soir. Monsieur ÉLAN Patrick. Il a un certain nombre de qualités et
une volonté de bien faire que j’ai énormément appréciée ». Son visage
s’approche du mien et sa voix se transforme en murmure, séducteur et
menaçant à la fois. « Je compte sur vous pour y jeter un œil attentif.
J’attends vos commentaires avec impatience » Sa respiration me semble
anormalement forte, je sens son souffle sur mon visage. Il a dû lui
faire de l’effet, ce Patrick. L’aurait-elle mangé tout cru ? J’avale ma
salive. Elle continue. « J’ai cru comprendre que vous étiez quelqu’un de
très sérieux. Géraldine ne tarit pas d’éloges à votre sujet ». Ayant
déposé ses documents sur la petite table haute où j’ai moi-même
momentanément abandonné mon gobelet, l’implacable perfectionniste se met
en devoir de réajuster le nœud de ma cravate, le long de laquelle elle
laisse ensuite lentement glisser ses doigts. Ils
s’arrêtent sur la boucle de ma ceinture. « Vous permettez » ? Puis ils
continuent leur chemin descendant en se saisissant de la fermeture
éclair de ma braguette.
« J’aime
savoir avec qui je travaille », dit-elle en extrayant mon membre de son
nid douillet. Le vaillant se réveille et s’étire sous l’étreinte de la
main vigoureuse qui commence à le masser, avant même que l’intimidante
meneuse d’hommes n’ait fini de s’accroupir. Les présentations se
réduisent à un petit coup de langue furtif qui me fait frémir, et elle
l’engouffre à pleine bouche. Son insolent décolleté m’offre, en vue
plongeante, la naissance de ses seins et laisse deviner l’affriolante
dentelle noire qui les enveloppe. Sa petite culotte et son
porte-jarretelles y sont assortis, mis à jour par ses jambes écartées et
sa jupe troussée. Comme pour répondre à ma secrète demande, elle défait
les derniers boutons de son chemisier et libère sa belle poitrine.
J’enfle entre ses lèvres, devant lesquelles s’activent ses doigts
experts.
Elle
se relève, plaque ses mains sur mes tempes puis, ses lèvres sur les
miennes, sa langue s’insinue, je la laisse entrer, m’investir. La tête
me tourne. Mes doigts se posent sur ses joues, glissent sur son menton,
son cou, sa gorge. Le contact de sa peau m’enivre. Je m’aventure ensuite
sur le col de son chemisier et le revers de sa veste pour atteindre le
soutien-gorge noir. Mon cœur bat la chamade. Sa respiration s’accélère,
siffle. Elle tire fiévreusement sur le nœud de cravate qu’elle a,
elle-même, si bien remis en place, défait hâtivement les boutons de ma
chemise pour enfin planter ses ongles sur mon torse en gémissant. La
douleur me survolte. Je tire d’un geste sec sur la dentelle et les deux
seins magnifiques jaillissent, leurs tétons tendus vers l’avant. Ses
mains descendent en me labourant et atteignent ma ceinture. Mon pantalon
tombe sur mes chevilles. Elle se presse contre moi en remontant sa
cuisse le long de la mienne. Mon gland s’imprègne de sa moiteur alors
que ses doigts le guident vers cet abri bien chaud auquel je n’osais
prétendre.
Elle
se hisse d’un coup de rein, pendue à mon cou et emprisonnant mes
hanches entre ses jambes. J’entre de tout mon long. Elle m’embrasse de
toutes ses forces, à me faire saigner. Je plaque son dos contre la
machine qui vacille un instant avant de se décider à nous offrir son
appui malgré la violence des coups de boutoir. « Vas-y ». Ses dents sont
serrées, la voix est grave, sourde et étonnamment posée en ces
circonstances. Elle se déhanche, impose son rythme, s’empale en râlant…
Ses seins libérés battent la mesure. Mes mains en soutien sous ses
fesses bien fermes accompagnent le mouvement, mes pouces de galopin
glissés sous l’attache de ses bas. Ce petit détail m’excite, et elle
lâche un petit rire grinçant lorsque je décide de tirer ainsi sur le
nylon noir. Sa rage m’entraîne. Je remonte mon emprise sur sa taille,
l’agrippant sous les pans de sa veste qui fouettent l’air, pour répondre
à son ardeur et amplifier le mouvement. Elle crie. Je la sens se
répandre autour de ma raideur grandissante.
Je
reste immobile, pantelant, pendant que Sarah GRANDIN rajuste son
tailleur et s’assure des détails de sa mise dans le miroir de notre
espace détente. Le haut de ses bas disparaît sous sa jupe retendue,
l’indécente poitrine se cantonne à nouveau dans l’insolence du décolleté
soigné.
Les
lunettes sont remontées sur l’arête du nez par un index sûr de lui. Le
chignon, dont pas un cheveu rebelle n’ose émerger, est resté étrangement
intact. Elle se retourne, reprend son dossier et contemple la scène. Je
renfile maladroitement mon pantalon devant la machine à café qui fut le
témoin passif et solide support de nos emportements passionnés.
Je
prends conscience de la présence d’une poignée de personnes choquées,
amusées ou tout simplement irritées de n’avoir pu accéder au
distributeur pendant nos ébats malheureusement publics. Elle jette un
œil aux petites flaques visqueuses et blanchâtres qui jonchent le
parquet, puis me donne à contempler une dernière fois son beau regard
gris vert, agrémenté d’un joli sourire complice. Le bruit de ses talons
qui claquent sur le sol résonne en s’éloignant…
***
PS:
Toute ressemblance avec des personnages créés par une belle plume brune
dans un autre post n’a rien de fortuit. Je fais appel à toute son
indulgence pour ce "cross-over" non autorisé, ce détournement en forme
d’hommage, en espérant qu’il suscitera un peu d’intérêt, et, peut-être,
autant de plaisir que j’ai eu à l’écrire.
(Méli)
Bien sûr que ton texte m'a fait plaisir. Je suis contente que tu m'aies autorisée à le publier.Bises
Commentaires
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Bonjour
Merci pour votre avis. (Il est soumis à modération)