004 - Petit fantasme de Noël


Noël approchait à grand pas. Chaque année, avec mon mari, nous passons le réveillon dans ma famille. Exceptionnellement cette année, je voulais le passer chez nous en amoureux. J’avais tout prévu. J’avais aussi prévenu ma famille que je voulais faire une surprise à mon mari. Par contre, lui pensait que nous allions au traditionnel repas familial. Je m’étais fait une joie à l’idée d’une soirée romantique, champagne, huîtres, chandelles… Un merveilleux instant complice avec tout ce qu’il fallait pour une fin de soirée que je voyais déjà très torride.
 Pour l’occasion, je m’étais acheté une tenue aux couleurs de l’événement. Des bas noirs satinés avec une lisière rouge pourpre ornée d’un fin ruban blanc de satin tout en haut pour les attacher sur une guêpière noire et pourpre transparente au niveau du décolleté, dont les bonnets comportaient aussi un biais de satin pourpre. Une jupe vert foncé droite fendue jusqu’en haut de la cuisse sur la gauche avec une fermeture éclair, un chemisier noir semi-transparent et une veste simple croisée assortie, une paire de bottines en cuir noir à talons. Pour parfaire le tout, j’étais même jusqu’à aller prendre des cours d’effeuillage chez une danseuse professionnelle. Je voulais pour mon mari une surprise inoubliable aux couleurs de Noël.



Le 23 au soir, mon mari vint m'annoncer que dans sa boîte, son patron avait décidé que, pour renforcer l’inter solidarité dans son équipe, il fallait que tous participent à la magie de Noël en organisant un réveillon avec tous les collaborateurs et leurs conjoints. Chacun resterait libre de participer ou pas mais que ce serait très mal venu de ne pas y aller. Il me dit que l’idée ne l'enchantait guère mais par les temps qui couraient, il valait mieux qu'il conserve son travail. Il ajouta :
-          Tant pis pour notre réveillon familial ! Tu nous excuseras auprès de ta famille. Tu devras aussi  trouver une tenue un peu classe pour ne pas faire trop provinciale!
Plus Noël approchait et plus je lui en voulais d’avoir cédé aux idées de son patron. Je me disais qu’il aurait peut-être pu trouver une excuse ou refuser. Plus nous avancions dans le temps et plus mon estime pour lui se dégradait. Cela me faisait mal aussi d’avoir des pensées aussi négatives vis-à-vis de lui après 25 ans d’une vie commune et harmonieuse. En plus, j’étais un peu vexée à propos de ses sous-entendus sur ma tenue provinciale!
Soudain, je me dis qu’il fallait que j’arrête de voir tout en négatif et que je remette les choses dans le bon sens. Plutôt que de lui en vouloir à mort, de lui exposer tous mes reproches, avec les dérapages possibles et risquer de briser notre couple, il valait mieux que ce soit lui qui regrette d’avoir cédé aux exigences de son patron. Je décidais donc de mettre tout en œuvre pour le faire regretter d’avoir pris cette décision.
Le soir du réveillon arrivait, et nous nous mettions sur notre 31. Mon mari enfilait son smoking acheté pour l’occasion et moi je passais la tenue que j’avais choisi de mettre pour notre soirée intime. Je fermais la fermeture éclair de la jupe côté gauche jusqu’en bas. Je boutonnais la veste qui avait un sage décolleté et je mettais en collier un ruban de velours rouge dont les deux bouts tombaient entre mes seins.

 Nous partîmes ainsi pour la réception. En m’asseyant dans la voiture, la fermeture de ma jupe se releva un peu et mon mari me dit :
-Hum ! Tu es bien jolie comme cela. Tu ne devrais pas la refermer?
Arrivés à destination, nous nous présentions devant l’entrée du bâtiment. Je tenais mon mari par la main. Il faisait nuit noire et les réverbères de la rue ne diffusaient qu’une pâle lumière. Le bâtiment était encadré par une haie de thuyas. Juste avant de passer la porte, je lui dis :
-          Mince j’ai un problème avec mon collant !
Je l’entraînais derrière la haie. Je dégrafais ma veste suffisamment pour qu’il puisse entrevoir la guêpière à travers le chemisier. Je relevais la fermeture de ma jupe pour réajuster mon bas. Je prenais tout mon temps pour le remettre en place. Je le voyais sans voix, la bouche ouverte et les yeux à l’image du loup de Tex Avery. Il ne pouvait rien dire, des personnes arrivant dans l’aller devisaient entre elles. Une fois le bas fixé, je laissais ma jupe fendue suffisamment ouverte et ma veste montrant plus largement mon décolleté. Nous ressortîmes de notre cachette.
Avec un regard plein de malice devant la porte, je lui tendis un petit paquet cadeau, en lui susurrant que j’avais trouvé des piles. N’en croyant pas ses oreilles, il déballa le cadeau en arrachant le papier et découvrit la télécommande de notre jouet favori, notre œuf vibrant avec un petit mot. «À n’utiliser que si la personne avec laquelle je danse te convient aussi pour réaliser notre fantasme de triolisme ».

À la lumière dans ses yeux, je savais qu'il avait deviné que l'œuf se trouvait niché au creux de mon sexe. Je lui repris la télécommande des mains et je lui glissai dans sa poche avec le mot. Il n'en revenait toujours pas de mon audace. Je l’entraînais dans l’immeuble où nous prenons l’ascenseur pour le siège de l'entreprise au 25e étage. Il me dévisageait de la tête au pied d’un regard brûlant. Je le regardais dans les yeux et je remontais ma jupe jusqu’à la lisière des bas, j’entrouvrais ma veste. Je m’approchais de lui, je l’embrassais langoureusement, en faisant retomber ma jupe et je commençais à le caresser au travers de son pantalon. Son sexe déjà bien en forme devenait de plus en plus gros et je le caressais de plus en plus vite jusqu’à ce que nous puissions en voir la forme dans son pantalon.


Quand soudain… Ding ! L’ascenseur de l’immeuble ouvrit ses portes sur la réception et nous nous retrouvâmes face à ses collègues de travail qui entonnaient un chant de noël à chaque arrivée. Son patron arriva pour nous saluer. Mon mari rougit comme un collégien pris en faute. La soirée de Noël ne faisait que commencer et ma petite vengeance commençait à bien fonctionner.


(23/01/2012)

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